La situation à Ghardaïa tend à devenir récurrente du fait des événements qui s’y déroulent. La population de Ghardaïa, Ibadites et Sunnites, a organisé hier une imposante marche qui vers le siège de la wilaya afin d’exiger l’ouverture d’une enquête sur les événements qui secouent cette paisible vallée.
Compte tenu de la gravité des événements, le Premier ministre par intérim, Youcef Yousfi ainsi que le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaïz, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteila et le représentant du Directeur général de la Sûreté nationale étaient hier à Ghardaïa. C’est dire que l’Etat algérien reste à l’écoute des préoccupations de la population de cette vallée, en proie à des violences répétitives.
Les habitants de Ghardaïa ont dénoncé ceux qui tentent, à chaque fois de rallumer le feu de la fitna, au moment où la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, évoquent la main étrangère dans ce qui se passe dans cette région.
La ville de Ghardaïa semble être utilisée tel un épouvantail par des forces occultes qui tentent de frapper la stabilité du pays. L’ex- Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’était déplacé en personne à Ghardaïa où il avait rencontré les habitants des deux communautés et avait aussi célébré avec les notables de la ville le Mawlid Ennabawi Echarif.
Une fête religieuse qui avait raffermi les relations entre les habitants de Ghardaïa qui ont toujours cohabité dans l’harmonie. Mieux encore, Ghardaïa a toujours été un exemple en matière de tolérance. C’est l’exemple concret de la concorde et de la réconciliation. Or, les forces du mal tentent en ce moment précis d’allumer un brasier dans cette région, située à équidistance entre le Nord et le Sud.
Il faut relever que sur instruction du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui suit de très près la situation dans cette région, les hauts responsables du pays se sont déplacés à Ghardaïa afin de prémunir cette région d’une véritable fitna.
Jusque-là, les incidents se limitaient au pillage et à l’incendie des maisons de familles innocentes.
A présent, la situation a pris une autre tournure dans la mesure où des morts sont déplorées. Des familles fuient la ville et quittent leurs demeures de peur d’être prises pour cibles. C’est dire que les forces de déstabilisation sont passées à un autre stade, ce qui explique le déplacement des populations.
Les habitants de Ghardaïa ont relevé que les auteurs de ces incidents et crimes sont étrangers à la ville, ce qui exacerbe leurs inquiétudes. En ce sens, l’Etat est décidé de réagir avec férocité en appliquant la loi sur les criminels qui attentent à la sécurité de l’Etat.
Les événements de Ghardaïa connaissent une recrudescence inquiétante et coïncident avec l’organisation de l’élection présidentielle, laquelle consacrera la démocratie et l’Etat de droit en Algérie. Une élection qui vient dans le sillage des réformes politiques engagées par le pays, lequel a été épargné et prémuni de ce qui est appelé le «printemps arabe»!
