Le processus électoral entamé en Tunisie, avec le déroulement des élections législatives suivies de l'élection présidentielle, est suivi de très près par l'Algérie et l'ensemble des pays de la région. La réussite de la transition démocratique en Tunisie aura incontestablement des retombées positives sur la situation dans la région, notamment en matière de sécurité.
C'est dans ce sens que l'Algérie accorde un intérêt capital à ces élections et encourage de toutes ses forces la Tunisie à réussir le processus électoral. L'Algérie a toujours appelé à une solution politique et au dialogue dans les pays touchés par la crise. Elle avantage le dialogue dans la mesure où la violence ne peut qu'engendrer la violence.
Il s'agit des deuxièmes élections organisées par la Tunisie après la chute du régime de l'ancien président Benali. Cela ne peut que renforcer les institutions du pays car, à travers ces élections, c'est la stabilité de la Tunisie qui sera confortée.
Il faut relever que la Tunisie a réussi à contourner la crise qui la guettait, au lendemain de la chute de Benali, grâce à la vigilance de ses dirigeants, lesquels ne se sont jamais empêchés de demander conseil à l'Algérie.
Des dirigeants et de hauts responsables politiques tunisiens de différentes tendances séjournent régulièrement en Algérie pour s'imprégner de l'expérience algérienne en matière de transition démocratique et de réconciliation nationale.
Il faut relever que leurs séjours n'ont pas été vains d'autant plus qu'ils se sont félicités, dans leurs déclarations à la presse, des conseils et des éclairages du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'Algérie en a fait de même avec le Mali, les dirigeants algériens ayant déjà déclaré qu'il était du devoir de l'Algérie d'aider ce pays.
C'est dans cette logique qu'Alger abrite depuis le mois de juillet dernier le processus du dialogue inclusif intermalien. Un dialogue qui en est à sa troisième phase, ce qui dénote des avancées enregistrées en matière de réconciliation entre Maliens.
Ce dialogue a été précédé d'élections organisées au Mali et pour lesquelles l'Algérie avait insisté car elle a considéré que le rétablissement des institutions de la République par l'organisation d'élections, sera inévitablement suivi d'un dialogue à même d'aboutir à une réconciliation entre tous les Maliens. Il s'agit en fait de préserver l'intégrité territoriale de ce pays.
La même stratégie est appliquée pour la Libye. L'Algérie s'active, avec ses partenaires, à amorcer un dialogue inclusif interlibyens. Mieux encore, elle a appelé à associer les groupes armées à ce dialogue.
La finalité consiste à parvenir à arrêter la violence et faire taire le langage des armes. Il s'agit pour l'Algérie, comme c'est le cas pour le Mali, de préserver l'intégrité territoriale de la Libye et réussir à réconcilier les Libyens sans exclusion.
Aujourd'hui, le processus est lancé en Tunisie avec l'organisation des élections, lesquelles renforceront la démocratie et le dialogue dans ce pays. Le Mali est sur la même voie, bien que l'entreprise s'annonce laborieuse. La réussite des ces deux expériences demeure impérative et vitale afin d'influencer le processus de rétablissement de la paix en Libye.
