La révision de la Constitution qui suscite un débat contradictoire relève du président de la République. Il lui appartient de décider du timing de sa révision. La déclaration est du ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, hier lors d’une conférence de presse animée conjointement à Alger avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
La sortie de Messahel se veut une précision de taille d’autant plus qu’il avait déjà fait la même déclaration lors de la précédente conférence de presse, animée le mois de novembre dernier. En d’autres termes, le débat suscité par le timing de la révision du texte fondamental du pays n’a pas lieu d’être.
A l’évidence, certaines parties proposent que la révision intervienne avant l’élection présidentielle, prévue au printemps 2014, alors que d’autres préconisent sa révision après cette échéance. Les parties qui animent ce débat savent pertinemment que le dernier mot revient au premier magistrat du pays. Autrement dit, ceux qui alimentent le débat s’adonnent à de la pure spéculation.
Pis encore, certaines parties qui alimentent ce débat avaient pris part aux consultations sur les réformes politiques qui s’étaient déroulées sous la présidence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensaleh en mai 2011. Elles avaient exprimé leurs avis, propositions et réserves, sachant que le principe de la révision constitutionnelle a été approuvé par toute la classe politique ainsi que les personnalités nationales et politiques de même que les associations de la société civile.
Par la suite, le président de la République avait mis en place une commission d’experts et de juristes qui a pris en compte la synthèse des avis émis lors des consultations politiques. Cette commission a remis ses conclusions au chef de l’Etat, lequel s’arroge l’exclusivité de la décision concernant le timing de la révision de la Constitution.
Aujourd’hui, il est à se demander sur les motifs du débat initié sur le timing de la révision de la Constitution. Il est vrai que la classe politique est partagée sur le sujet, mais en faire une fixation serait inopportun dans la mesure où la décision finale revient au président de la République.
Kamel Cherif