L'approche de l'Algérie concernant le règlement de la crise libyenne, longtemps critiquée et décriée, est à présent adoptée par le Ligue des Etats arabes et la communauté internationale.
Alors que l'Algérie a été sévèrement critiquée pour ne pas avoir pris parti lors de la crise libyenne, ce sont la quasi-totalité des pays arabes qui appellent à une solution pacifique et politique en Libye. Pour rappel, au lendemain de la crise libyenne, l'Algérie avait appelé à une solution pacifique qui préserve l'intégrité territoriale de ce pays qu'elle a toujours considéré comme étant un pays frère.
A l'approche de la tenue du Sommet de la Ligue des Etat arabe, prévu à la fin de ce mois en Egypte, le président de cette instance, Nabil Al Arabi, a tenu à effectuer une visite en Algérie et rencontrer les plus hautes autorités du pays, dont le président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Al Arabi était venu écouter et s'inspirer de la position algérienne, laquelle est constante et lucide en ce qui concerne la solution de la crise en Libye. Au début de cette crise, les langues s'étaient déliées et les réactions avaient été épidermiques, confondant les revendications populaires du peuple libyen et les visées de ceux qui étaient derrière ce soulèvement.
L'Algérie avait fait la part des choses dès le départ, en soutenant une solution pacifique et politique à même d'éviter l'effusion de sang et une guerre fratricide. Aujourd'hui, la situation en Libye constitue un danger réel pour la région, mais aussi pour la communauté internationale.
La circulation d'armes et la multiplication de groupes terroristes, sont autant de risques qui menacent la paix et la sécurité dans le monde. En optant pour une solution pacifique, à savoir un dialogue interlibyen, ponctué d'une réconciliation nationale, l'Algérie s'attaque au mal par la racine. Une solution pacifique signifie l'entame d'un dialogue et l'arrêt des violences.
A l'évidence, l'objectif suprême reste la préservation de l'intégrité territoriale de ce pays et, par là-même tarir les sources et moyens de renforcement des groupes terroristes. Ainsi à la veille du Sommet de la Ligue arabe, c'est la position de l'Algérie qui est forcément adoptée et finira ainsi par triompher.
Les pays occidentaux, l'ONU et même l'OTAN ont reconnu que l'intervention militaire en Libye a été une erreur. En termes plus, cela ne peut être rectifié que par une solution politique et pacifique.