Le président tunisien Beji Caïd Essebsi fraîchement élu, a entamé hier à Alger une visite d'Etat de deux jours en Algérie. Cette visite, qui s'effectue à l’invitation du Président Bouteflika, confirme les excellentes relations entre les deux pays.
Car au-delà des aspects de coopération, de partenariat et de concertation et d'entraide en matière de lutte antiterroriste, la présence à Alger du président de Tunisie atteste on ne peut mieux de l'excellence des relations autant entre les deux pays qu'entre els deux peuples.
Et, comme promis, le président tunisien a consacré sa première visite à l'étranger, après son élection, à l'Algérie, un pays qui a toujours été aux côtés de la Tunisie sœur et du peuple tunisien. «J'ai déjà déclaré pendant la campagne électorale que ma première visite officielle sera en Algérie.
Je le confirme en tant que Président», a-t-il précisé dans une déclaration à la presse quelques heures après son investiture au palais de Carthage. Pour lui, «les relations algéro-tunisiennes vont s'améliorer davantage dans l'avenir».
Selon des experts tunisiens, cette visite de travail de Caïd Essebsi en Algérie va booster encore plus les relations bilatérales et, surtout, confirmer la coopération multisectorielle entre les deux Etats, en particulier dans les domaines économique et des investissements et sécuritaire.
En fait, les autorités tunisiennes ont déjà salué cette coopération militaire avec l'Algérie notamment dans la lutte contre les groupes terroristes d'Aqmi qui écument les régions frontalières des deux pays, en plus de l'échange d'informations et de l'expertise algérienne.
Des experts estiment que la coopération économique entre les deux pays peut «se transformer en un partenariat d'exception», qui ne se limite pas uniquement à l'octroi d'aides financières algériennes, mais qui impliquerait d'importants investissements dans plusieurs secteurs».
Toutes les options restent ouvertes sur ce segment de la coopération algéro-tunisienne, d'autant que sur le plan économique, la Tunisie connaît de grandes difficultés financières. Une situation qui a exacerbé le front social, avec un rebond du chômage et des perspectives sociales moroses.
Et, là-dessus, l'Algérie a été très proche de la Tunisie, contribuant à alléger par des aides financières, le poids de cette situation sociale difficile. Au mois de mars dernier, l'Algérie avait accordé à la Tunisie une aide financière de 100 millions de dollars, et au mois de mai, à l'occasion de la visite de l'ex-chef de gouvernement Mehdi Jomaa, 500 millions de dollars dont une partie non-remboursable.
En outre, l'Algérie avait été le premier pays à avoir accordé un prêt à la Tunisie à l'époque du premier gouvernement tunisien formé après la révolution du Jasmin et dirigé alors... par Caïd Essebsi.
Enfin, il y a lieu de relever que cette visite va consacrer un peu plus cette solidarité qui a toujours animé sinon consolidé les relations entre les deux pays.