Les assises sur l’exportation récemment tenues à Alger, ont permis aux responsables du secteur de sortir avec une batterie de mesures et l’espoir de voir leur traduction dans la réalité. La sortie de crise passe, c’est un constat, par une politique commerciale offensive, et non pas rester plombé comme de nos jours, par un isolement qui, à la longue, ne pourra que produire des effets les plus fâcheux.
Pour une économie moderne, l’intégration dans les échanges mondiaux n’est plus une option mais est un élément essentiel et nécessaire à sa croissance. Les entreprises doivent accéder à cette intégration. L’accès à l’OMC vers lequel tend l’Algérie est une opportunité dans ce sens. L’Algérie négocie toujours. L’inflexion de la politique commerciale en Algérie sera visiblement en phase, une fois que la stratégie d’intégration soit ciblée sur la valeur ajoutée.
Les orientations proposées à l’issue des dernières assises comportent quelques avancées : la dépénalisation de l’acte d’exportation, la prolongation du délai de rapatriement des revenus d’exportation à 30 jours et la réduction et la réduction des délais de récupération de la TVA auprès des services des impôts.
D’autres mesures ont été suggérées telles que l’aménagement des ports secs spécialisés donc pour l’export sur un plan strictement financier, il est recommandé la mise en place de guichets nationaux dans les marchés qui sont en relation d’affaires avec notre pays, l’aide à apporter dans ce sens aux exportateurs, l’ouverture de guichets auprès des missions consulaires et du ministère des Affaires étrangères. Il est enfin proposé la création de zones franches et un statut d’exportateur.
Ces mesures, estiment les milieux intéressés, doivent créer de nouvelles opportunités et renforcer la réciprocité des échanges. Les expériences à travers le monde prouvent que cela est possible (voir les pays sur notre pourtour).
Présent lors des assises sur le commerce extérieur, M. Issad Rebrab, l’une des personnalités qui a le mieux négocié son accès aux marchés extérieurs sans autre aide que sa propre volonté et celle de ses collaborateurs, a fait part d’une conviction, celle de dire que la volonté d’exporter dérive de la volonté politique.
Elle doit être présente en toutes circonstances. Pour exporter, disait M. Rebrab lors d’un point de presse, il faut, c’est évident, produire en qualité et en quantité des produits compétitifs, autrement dit qui soutiennent la concurrence extérieure. Il faut des études de marché. Faire passer notre pays du stade d’importateur à celui d’exportateur pour beaucoup de produits, est à notre portée mais la volonté politique doit suivre.