Dr Berkani appelle à un véritable dialogue pour éviter les départs des médecins à l'étranger

Publié par Dk news le 21-01-2019, 17h05 | 12

Le président du Conseil national de l'Ordre des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a appelé lundi à Alger à l'établissement d'un véritable dialogue pour éviter la "fuite des cerveaux", notamment des médecins, "formés à grands frais" en Algérie et qui vont exercer leur talent ailleurs.

Intervenant sur les ondes de la Chaine III de la Radio nationale, Dr Berkani a indiqué que la "fuite des cerveaux" avait commencé à toucher le personnel de la santé pour des raisons multiples, notamment sociales, appelant à l'établissement d'un dialogue "à tous les niveaux" par les autorités.

"Il faut que les autorités prennent langue avec cette intelligentsia qui est en train de nous quitter, formée à grands frais, et qui va exercer fatalement ses talents ailleurs", a-t-il ajouté, plaidant pour l'amélioration de leurs conditions sociales, de travail et d'enseignement.

Le Dr Bekkat Berkani a relevé que 15.000 médecins algériens exerçaient en France, dont 5.000 seulement avaient une situation administrative réglée, affirmant toutefois que dans ce pays, "vous avez des Algériens qui sont dans les services de pointe de la médecine".

Interrogé sur l'éventualité de faire revenir ce personnel parti à l'étranger, Dr Berkani a estimé qu'il était "possible" de les faire revenir pour "nous donner un coup de main", puisque il y avait déjà ceux qui le font, même s'il admet qu'il était "difficile" pour eux de revenir définitivement alors qu'ils se sont fait une place ailleurs.

Pour ce spécialiste de la santé, il faudrait "tout remettre à plat" pour améliorer ce secteur, notamment les structures hospitalières, le financement du service public pour être à la hauteur de la demande de la population en terme de soins.

Evoquant la Loi sanitaire, il a indiqué que cette dernière était "une bonne avancée", mais "on attend les textes d'application", ajoutant que ce sont les pratiques et les fonctionnements qui posaient néanmoins problème.