Education nationale : Suivi mitigé de la grève du Collectif des syndicats autonomes à Alger

Publié par Dk news le 21-01-2019, 17h41 | 41

L'appel à la grève lancé par le Collectif des syndicats autonomes du secteur de l'Education nationale connaissait, lundi à Alger, un suivi mitigé, a constaté l'APS lors d'une visite à nombre d'établissements scolaires.

Le taux de suivi de la grève des établissements scolaires dans nombre de communes au Centre et à l'Ouest d'Alger, à l'instar de la Place du 1er Mai, El Madania, Tiksraine, Bir Khadem, Bir Mourad Raïs et Douéra, était «notable» dans les lycées, et «mitigé» au sein des collèges et des écoles primaires.

Cette grève d'une journée intervient à l'appel de cinq (5) syndicats relevant de ce Collectif, à savoir l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat national autonome des professeurs de l`enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE).

Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste), a décidé, quant à lui, de ne pas prendre part à la grève qui sera suivie mardi, a-t-on appris, de sit-in devant les directions de l'Education (DE) de plusieurs wilayas.

Les enseignants des lycées Ibn Nass (Place du 1er Mai) et Mohamed Boudhiaf (El Madania) ont suivi cette grève, laquelle a eu un écho moindre chez les professeurs du lycée Omar Racim (1er Mai), ceux de certains collèges à Belouizdad (Laichaoui Tayeb) et plusieurs écoles primaires à Bir Mourad Raïs, Bir Khadem et Douéra, à l'instar de l'école Mohamed Ben Aissa.

Outre l'école primaire Saliha Bourebaba à Kouba où était levé une banderole portant «l'intérêt de l'élève est prioritaire», d'autres établissements comme le primaire Mohamed Boudar, et les collèges Fatiha Aratni et Abbès Laghrour à El Madania, ou encore le collège Ali Mellah du 1er Mai ont assuré les cours de façon ordinaire.

La plateforme des revendications porte essentiellement sur des aspects socio-professionnels et pédagogiques, à l'instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l'orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat.

Les syndicats grévistes revendiquent, également, d'actualiser la prime de la zone sur le nouveau salaire de base outre que celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant 03 juin 2012 de bénéficier d'une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fins de semaines, et d'octroyer au personnel le droit à un congé de maladie.

Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l'école primaire, l'amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d'un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l'ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d'exercer le travail syndical.

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, avait réitéré son attachement au dialogue pour parvenir à résoudre les problèmes jusque-là posés, tout en appelant les syndicats, au lendemain de l'annonce de la grève, à organiser des rencontres avec tous les partenaires sociaux (syndicats et associations de parents d'élèves) pour examiner les revendications soulevées.Elle a promis, dans ce sens, de prendre en charge celles à caractère pédagogique.

Les rencontres ont débuté mercredi avec des représentants de l'UNPEF, suivie d'une rencontre avec la Fédération des associations des parents d'élèves et l'Association nationale des parents d'élèves ainsi que l'UNPE affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens(UGTA).La ministre a également reçu les représentants du SATEF et du CLA.

Pour rappel, la ministre a rassuré, dimanche à partir d'Oran, que «les portes du dialogue sont toujours ouvertes et n'ont jamais été fermées», faisant savoir que son département a tenu une rencontre avec des syndicats qui ont reçu le soir-même des procès-verbaux auxquels ils répondront par leurs propositions.