La Cour des comptes renforcée de neuf chambres territoriales pour un contrôle plus efficace au niveau local

Publié par DK News le 23-01-2019, 18h45 | 6

La Cour des comptes s'est renforcée de neuf (09) chambres territoriales pour un contrôle plus efficace des budgets des collectivités locales, a indiqué mercredi son président, Abdelkader Benmarouf.

 La Cour des comptes, dont la mission première est s'assurer de l'utilisation adéquate de l'argent public à travers l'audit des différents budgets, alloués aux Administrations, s'est renforcée de neuf (09) chambres territoriales pour un contrôle plus efficace des budgets des Collectivités locales (Communes, Daïras et wilayas), a fait savoir M.

Benmarouf devant la Commission des Affaires juridiques, administratives et des libertés de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre des auditions pour l'examen du projet de loi, modifiant et complétant, la loi n 01-06 du 21 Moharram 1427 correspondant au 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption.

 Rappelant que les budgets des Collectivités locales étaient contrôlés «à distance», le président de la Cour des comptes a précisé que la création de ces chambres territoriales vise à assurer un contrôle de «proximité», et par conséquent plus efficace.

 La Cour des comptes veille à juguler les risques liés à l'utilisation de l'argent public en termes de fraude ou certaines opérations douteuses qui ne laissent pas de traces, même si son travail repose essentiellement sur les documents justificatifs, a-t-il souligné.

 Expliquant que le plus grand champ d'intervention de la Cour des compte reste les budgets d'équipement dans le cadre des marchés publics, tant au niveau local que national, M.

Benmarouf a affirmé que «des centaines de milliers de marchés sont réalisés annuellement entre secteur public et secteur privé et que la Cour se charge de leur contrôle tous pour s'assurer de leur régularité».

 Il a déclaré, également, que son Institution «effectue un contrôle rigoureux de tous les comptes financiers accordés aux gestionnaires, qu'ils soient ordonnateurs, comptables ou fonctionnaires, tenus en vertu des législations en vigueur, de soumettre leurs budgets à la Cour des comptes».

 A la fin de chaque année, l'ensemble des comptes et budgets publics est communiqués à la Cours des comptes qui peut savoir avec précision comment a été utilisé l'argent public», a-t-il ajouté.

 Soulignant que la Cour des comptes «n'est pas mandaté directement par le législateur de lutter contre la corruption», M.

Benmarouf a expliqué néanmoins que celle-ci «est appelée, à travers ses missions de contrôle de l'utilisation de l'argent public, a déceler la fraude dans les transactions financières ou dans les actes du gestionnaire des deniers publics».

 «La lutte contre la corruption ne constitue une mission propre à la Cour des comptes mais un objectif à travers le contrôle rigoureux de l'utilisation de l'argent public via l'audit des différents budgets alloués aux Administrations en soumettant tout gestionnaire de deniers publics à l'interpellation à leur sujet», a-t-il conclu.