France : La cause sahraouie au menu du festival Cinéma et droits humains de Tarbes

Publié par Dk News le 26-01-2019, 16h33 | 1

La militante française des droits de l'Homme,   Claude Mangin Asfari, est attendue jeudi à Trabes (sud-ouest de France),   dans le cadre du festival Cinéma et droits humaines, pour témoigner sur la   situation des droits d'Homme dans les territoires du Sahara occidental   occupé, ont annoncé vendredi des médias français.    

Claude Mangin, à laquelle les autorités marocaines interdisaient l’accès   au Royaume pour rendre visite à son mari, le prisonnier politique sahraoui,   Naâma Asfari, évoquera lors de son intervention, son engagement pour la   libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons   marocaines, ont ajouté les mêmes sources. 

Le témoignage de Calude Mangin Asfari à Tarbes, prévue jeudi soir,   interviendra dans le cadre du programme du festival «Cinéma et droits   humains».  

Connue sous l’appellation «Festival international du film des droits de   l’Homme» à son apparition à Tarbes en 2012, cette manifestation est portée   depuis 2017 par un collectif d’associations de Midi-Pyrénées, dont font   partie notamment Amnesty International, la Ligue des droits de l’Homme,   CCFD-Terre solidaire et Secours catholique Caritas. 

La rencontre sera marquée, en outre, par l'intervention du professeur   d’histoire honoraire, Jean-François Soulet, qui portera sur la situation du  Sahara occidental suivie par la projection du film «Dis-leur que j’existe»,   qui retrace l'action menée par Naâma Asfari et celle de sa femme Claude   Mangin pour défendre des droits de l’Homme. 

Depuis trente mois, les autorités marocaines refusaient, au mépris des   droits élémentaires, à Claude Mangin-Asfari un droit de visite, l'expulsant   à quatrième reprises dès son arrivée à l'aéroport de Rabat.   

Après une forte mobilisation et un élan de solidarité international, la   militante de la cause sahraouie a pu voir, lundi dernier, son mari, Naâma   Asfari qui avait été enlevé par la police marocaine lors du démantèlement   du camp sahraoui de Gdeim Izik, en 2010.   Naâma Asfari avait été condamné à 30 ans de prison pour avoir défendu   l’autodétermination du peuple sahraoui et était privé par les autorités   marocaines de son droit de rencontrer sa famille.  

Pour protester contre son refoulement du Maroc et la persistance des   autorités marocaines à lui interdire de rendre visite à son époux, Claude   Mangin avait alors observé une grève de la faim d’un mois, en mai 2018, à   la mairie d'Ivry-sur-Seine.  

Cette grève avait été choisie comme ultime recours pour faire pression sur   les autorités françaises afin qu’elles-mêmes fassent pression sur les   autorités marocaines pour permettre à la militante d'exercer son droit   légitime de rendre visite à son mari.