
La militante française des droits de l'Homme, Claude Mangin Asfari, est attendue jeudi à Trabes (sud-ouest de France), dans le cadre du festival Cinéma et droits humaines, pour témoigner sur la situation des droits d'Homme dans les territoires du Sahara occidental occupé, ont annoncé vendredi des médias français.
Claude Mangin, à laquelle les autorités marocaines interdisaient l’accès au Royaume pour rendre visite à son mari, le prisonnier politique sahraoui, Naâma Asfari, évoquera lors de son intervention, son engagement pour la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines, ont ajouté les mêmes sources.
Le témoignage de Calude Mangin Asfari à Tarbes, prévue jeudi soir, interviendra dans le cadre du programme du festival «Cinéma et droits humains».
Connue sous l’appellation «Festival international du film des droits de l’Homme» à son apparition à Tarbes en 2012, cette manifestation est portée depuis 2017 par un collectif d’associations de Midi-Pyrénées, dont font partie notamment Amnesty International, la Ligue des droits de l’Homme, CCFD-Terre solidaire et Secours catholique Caritas.
La rencontre sera marquée, en outre, par l'intervention du professeur d’histoire honoraire, Jean-François Soulet, qui portera sur la situation du Sahara occidental suivie par la projection du film «Dis-leur que j’existe», qui retrace l'action menée par Naâma Asfari et celle de sa femme Claude Mangin pour défendre des droits de l’Homme.
Depuis trente mois, les autorités marocaines refusaient, au mépris des droits élémentaires, à Claude Mangin-Asfari un droit de visite, l'expulsant à quatrième reprises dès son arrivée à l'aéroport de Rabat.
Après une forte mobilisation et un élan de solidarité international, la militante de la cause sahraouie a pu voir, lundi dernier, son mari, Naâma Asfari qui avait été enlevé par la police marocaine lors du démantèlement du camp sahraoui de Gdeim Izik, en 2010. Naâma Asfari avait été condamné à 30 ans de prison pour avoir défendu l’autodétermination du peuple sahraoui et était privé par les autorités marocaines de son droit de rencontrer sa famille.
Pour protester contre son refoulement du Maroc et la persistance des autorités marocaines à lui interdire de rendre visite à son époux, Claude Mangin avait alors observé une grève de la faim d’un mois, en mai 2018, à la mairie d'Ivry-sur-Seine.
Cette grève avait été choisie comme ultime recours pour faire pression sur les autorités françaises afin qu’elles-mêmes fassent pression sur les autorités marocaines pour permettre à la militante d'exercer son droit légitime de rendre visite à son mari.