L’approche inclusive dans l’éducation au centre d'un colloque international à Béjaïa

Publié par Dk News le 29-01-2019, 16h35 | 10

L’approche inclusive dans l’éducation et l’enseignement universitaire a polarisé, ce lundi à Béjaïa, les travaux d’un colloque international, organisé dans le but d’identifier les obstacles et proposer des solutions pour les étudiants aux besoins spécifiques qu’il s’agisse de déficience psychologiques, sociales ou physiques.

"Il y a lieu de réfléchir et trouver une meilleur place, un meilleur accompagnement à ces personnes, confrontées à des barrages et des obstacles", a souligné le professeur Serge Thomazet, de l’université "Clermont-Auvergne" de France.

Il a expliqué que "beaucoup de jeunes ne peuvent pas aller à l’université à cause de barrières physiques qu’il y’a lieu de lever. Maintenant, avec les nouvelles technologies, il y a de grandes opportunités qui leurs sont offertes notamment aux malentendants ou aux non-voyants d’accéder à l’université".

En fait, pour plusieurs intervenants, la problématique va au-delà de l’identification des obstacles et des solutions attendus pour les lever. Elle pose, soulignera, le professeur Serge Ramel de l’université de Lausanne (Suisse), "un défi d’ordre sociétal, qui appelle à un changement des paradigmes et à la mise en place d’un "système qui maximise les chances de réussite de tous".

"L’éducation inclusive renvoie à la question de la citoyenneté. Car, il ne saurait y avoir de citoyens de seconde zone", a-t-il dit, soulignant l’intérêt d’impliquer le plus grand nombre possible d’acteurs dans le projet, en créant notamment des synergie entre le formel, les instituions en l’occurrence et le non-formel, notamment le mouvement associatif et la société civile.

Abondant dans ce sens, la présidente du colloque Nadia Idir, a relevé pour sa part, que la sensibilisation et accompagnement "restent les éléments déterminants de la réussite ou de l’échec du projet de mise en œuvre d’une politique d’inclusion".

Les travaux, entamés en début de matinée sous forme de conférences débats laisseront la place deux jours durant à des Works shops qui seront sanctionnés par des recommandations et des solutions sur les possibilités d’application pratique des principes de l’éducation inclusive.