La candidature de Bouteflika "le meilleur choix", nécessité d'un consensus pour relever les défis économiques

Publié par DK News le 02-02-2019, 17h13 | 16

L'Alliance présidentielle considère que la candidature de M. Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle du 18 avril prochain constitue "le meilleur choix" pour le pays, a déclaré samedi à Alger le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, appelant à un consensus national pour "relever les défis économiques".

"Notre pôle (Alliance) a opté en faveur du président Bouteflika et nous réitérons à cette occasion notre appel pour qu'il présente sa candidature pour un nouveau mandat à la magistrature suprême", a indiqué M. Ouyahia lors d'une conférence de presse animée au terme d'une réunion du Conseil national du RND.

Quatre partis politiques constituent l'Alliance de soutien au président Bouteflika: le Front de libération nationale (FLN), le RND (majoritaires au sein des deux chambres du Parlement), Tadjamoue Amel El Djazair (TAJ) et le Mouvement populaire algérien (MPA).

Il a ajouté s'attendre à ce que M. Bouteflika annonce sa candidature à l'élection présidentielle à travers un message au peuple. Interrogé une "éventuelle candidature du président Bouteflika par rapport à son état de santé", le secrétaire général du RND a observé que "le peuple connait parfaitement (l'état de santé du) Président et a déjà voté pour lui en 2014", notant que "l'opposition est libre de s'exprimer à ce sujet".

"Le problème de l'opposition avec le chef de l'Etat ne date pas d'aujourd'hui", mais "le peuple a toujours soutenu le Président" lors des précédents mandats, a-t-il ajouté.

Au sujet des conditions dans lesquelles l'élection se déroulera, M. Ouyahia a soutenu que la transparence de de la prochaine consultation électorale sera assurée par un mécanisme de contrôle interne, en l'occurrence la Haute instance indépendante de surveillance des élections, et par des observateurs internationaux, rappelant que les précédents scrutins étaient "acceptables sur le plan de la transparence".

A propos des conditions requises par la loi pour pouvoir postuler à la candidature à la présidence de la République, le secrétaire général du RND a plaidé pour une révision du code électoral.

Les images du grand nombre de postulants à la candidature (172 au 30 janvier) venus retirer les formulaires de souscription de signatures sont "douloureuses", a dit M. Ouyahia, déplorant que certains medias "ont contribué à amplifier ce phénomène".

 

Nécessité d'un consensus national pour relever les défis économiques

Sur un plan politique plus général, M. Ouyahia a noté que l'évocation de la nécessité d'un consensus national "ne signifie pas qu'il y a une crise politique, mais cela, a-t-il souligné, exige davantage de mobilisation pour relever les différents défis économiques".

Sur un autre registre, M. Ouyahia, qui assume également les fonctions de Premier ministre, a indiqué que la gouvernement présentera sa Déclaration de politique générale devant l'Assemblée populaire nationale (APN) avant l'élection présidentielle du 18 avril.

Conformément à la Constitution révisée en 2016, le gouvernement doit présenter annuellement à l'APN une Déclaration de politique générale, qui donne lieu à débat sur l'action du gouvernement (article 84).

Au plan économique, M. Ouyahia a indiqué que les réserves de change du pays s'établissent actuellement à moins de 80 milliards de dollars, considérant que cette situation nécessite de tout candidat à la prochaine échéance électorale de présenter au peuple des "solutions concrètes" pour améliorer la situation économique.

Sur la question de l'émigration clandestine, le secrétaire général du RND a dénoncé de "basses manœuvres politiques" faisant la promotion de ce phénomène, assurant que l'Etat algérien y fait face à travers des mesures juridiques, de prévention et de contrôle.

Observant que cette question fait "vraiment mal", mais n'était pas l'apanage de l'Algérie, il a relevé que "90% des jeunes qui traversent illégalement (la Méditerranée) travaillent dans des champs de tomates et d'oranges alors que plusieurs secteurs en Algérie ne trouvent pas de main d'œuvre".

D'autre part, évoquant la mise en place de l'Académie algérienne de la langue amazighe, avec la nomination de son président et de ses membres, le secrétaire général du RND a indiqué que tous les Algériens et ceux qui se sont investis dans cette cause doivent reconnaitre cette consécration au président Bouteflika qui a procédé "progressivement et avec sa sagesse", éliminant ainsi les "causes de la discorde".

Affirmant que Tamazight représente un "acquis culturel et identitaire" et "un ciment supplémentaire" pour l'unité du pays, il a appelé à "cesser les querelles sur Tamazight", estimant que "le seul problème qui se pose actuellement c'est sa graphie" et qu'il appartient aux membres de l'Académie de la déterminer.