Tizi-Ouzou : Poursuite de l’opération de réouverture des bureaux de poste et renforcement des effectifs

Publié par DK News le 06-02-2019, 18h23 | 22

L’opération de réouverture des bureaux de poste fermés et le lancement de nouveaux bureaux à Tizi-Ouzou se poursuivra avec renforcement des effectifs, a assuré, mardi, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imene-Houda Faraoun.

 Mme Faraoun qui s’exprimait en marge d’une visite de travail dans deux communes de la partie sud de la wilaya, Mkira et Draa El Mizan, a donné des instructions pour faire examiner devant la commission de sécurité de la wilaya la liste de tous les bureaux de postes encore fermés pour des raisons sécuritaires, en prévision de leur réouverture.

 La ministre a relevé que suite aux instructions qu’elle a données lors de sa dernière visite dans la wilaya en juin 2018, un total de 20 agences postales sur les 29 recensées ont été rouvertes durant le dernier semestre de l’année écoulée, ce qui a permis de soulager les citoyens, dont les retraités, des déplacements vers le chef-lieu de leur commune voir vers des communes voisines pour entreprendre leurs démarches.

 La ministre qui a procédé à la réouverture du bureau de poste du village Taka (commune de Mkira) a souligné qu’il reste encore une dizaine d’autres structures à ouvrir.

 Selon un communiqué remis à la presse, il s’agit d’une deuxième liste (en plus de celle arrêtée lors de la visite de la ministre en juin dernier) de 15 bureaux concernés par cette opération, dont celui de Boufhima rouvert également ce mardi par Mme Faraoun.

 La première responsable du secteur qui avait observé, lors de cette même visite entamée dans la wilaya de Boumerdes avant de se rendre dans l’après-midi à Tizi-Ouzou, un «manque» de personnel dans certains bureaux de poste et un «sureffectif» dans d’autres, situation, a-t-elle dit, «née d’une mauvaise évaluation des besoins par les directeurs locaux», a-t-elle observé, avant de donner instruction pour le recrutement d’employés en faisant appel au dispositif d’aide à l’insertion professionnel.

Les nouvelles recrues bénéficieront d’un plan de recrutement au bout de 12 à 18 mois, une fois formé par Algérie poste et avoir fait leurs preuves, a-t-elle dit.

 «Algérie poste doit impérativement recruter.

Il faut qu'il y ait, même dans le plus petit village, au moins deux employés par guichet et augmenter l’effectif pour les localités à forte densité, afin d’assurer la qualité et la continuité de service, par la mise en place du système de brigades», a-t-elle dit, en demandant que les recrutements pour les nouveaux bureaux se fassent avant la réouverture de la structure afin que cette dernière puisse aussitôt être opérationnelle.

 Le recrutement concernera également les facteurs, a ajouté Mme Faraoun, qui a indiqué «qu’il doit y avoir un facteur par village et deux par chef-lieu de commune lorsque celle si est à faible densité d’habitants, sinon plus selon les besoins», a-t-elle indiqué.

 Selon les explications fournies lors de la réouverture du bureau de poste qui fonctionne avec un seul employé au guichet, la direction de Tizi-Ouzou d’Algérie poste a transmis à sa direction générale un besoin de 250 postes d’emplois pour l’année 2019.

 Répondant au président d’APC de Mikra qui avait posé, sur place, le problème de manque de liquidité, la ministre a expliqué «qu’il est lié au manque de personnel».

 S’agissant des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la ministre a relevé que la wilaya de Tizi-Ouzou jouit d’une «très bonne couverture» qui avoisine les 100% en fibre optique qui «remplace désormais le réseau classique».

Les zones montagneuses, où la fibre optique ne peut être déployée en raison du relief accidenté, sont prises en charge par la 4G LTE, a-t-elle rassuré.

 Ce programme de déploiement de la 4G LTE sera renforcé pour accompagner le retour de populations dans les villages et l’extension du tissu urbain en zone de montagne, constaté ces dernières années, a-t-elle dit.

 Répondant à une question, lors d’un point de presse animé à la fin de sa visite à Tizi-Ouzou, sur une éventuelle censure d’internet sur les réseaux sociaux, la ministre a expliqué qu’»‘il n’y a pas de censure institutionnelle sur les réseaux sociaux qui sont des applications qui appartiennent à leurs développeurs.

L’Algérie est l’un des pays de la région les plus libres si ce n’est le plus libre en la matière, nous sommes dans un pays démocratique ou la censure est bannie», a-t-elle insisté.

 Elle à toutefois relevé le danger que représente internet pour les enfants, relevant qu'«il est important de se doter des moyens de censure et, cette censure doit être entre les mains des parents qui doivent prendre conscience du risque auquel est exposée leur progéniture sur la toile afin de la protéger», a-t-elle insisté.