Lutte contre l'extrémisme et la radicalisation : L'expérience algérienne, «la seule à intéresser les autres pays»

Publié par DK News le 06-02-2019, 18h24 | 13

L'expérience de l'Algérie en matière de déradicalisation et de lutte contre l'extrémisme religieux «est la seule à intéresser les autres pays», a affirmé mardi à Alger le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa.

 Invité du Forum du quotidien Echaâb, Aissa a fait savoir que «l'expérience de l'Algérie en matière de lutte et de prévention contre l'extrémisme et la radicalisation est la seule à intéresser tout le monde, par rapport à son voisinage», ajoutant que l'Algérie qui «parle d'une réelle expérience, dont elle est sortie indemne, souhaite mettre cet acquis au profit des pays confrontés à ce fléau, à l'image des pays du Sahel».

 «L'Algérie qui a vaincu, grâce à son effort propre, le terrorisme et qui ouvre, à présent, à la consécration des principes de modération et de juste milieu est devenue un exemple du vivre ensemble en paix», a soutenu Aissa.

 Par ailleurs, et concernant les sessions de formation organisées au profit d'imams des pays du Sahel, le ministre des Affaires religieuses a précisé que cette initiative s'inscrivait dan le cadre de la démarche de l'Algérie pour faire connaitre son expérience en matière de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, rappelant au passage que la France avait bénéficié, en 2014 dans le cadre d'une convention, d'une formation en Algérie en faveur d'imams français.

 Ces sessions au profit d'imams des pays du Sahel qui «partagent avec l'Algérie le même référent religieux» visent à parfaire leurs connaissances et à «battre en brèche les fondements idéologiques» auxquels s'appuient les groupes terroristes.

 Aissa a révélé, à ce propos, que l'Algérie a accédé à une demande de la Chine pour la formation d'imams, à travers de sessions de courtes et longues durées en Algérie, afin de les habiliter à faire face aux idées intruses.

 Sur un autre registre, et concernant la prochaine présidentielle et le rôle de la mosquée, le ministre a affirmé que tout sera mis en £uvre pour imposer les lois régissant le processus électoral qui exigent la neutralité des mosquées.

Le rôle des mosquées et des imams était et demeure la sensibilisation de la société, l'interaction aux différentes situations et la lutte contre le discours défaitiste, a-t-il souligné.

 Evoquant des «manœuvres d'aliénation» ciblant l'Algérie, notamment à travers le phénomène de «la harga» et les tentatives de semer le désespoir dans la société, le ministre a soutenu que les 18.000 mosquées que compte le pays sont là pour les contrecarrer.

 A propos de l'émigration clandestine, Aissa a réitéré que c'est là, un phénomène qui n'est pas propre à l'Algérie, mais mondial induit par la globalisation, expliquant que les pays occidentaux y recourent pour leur politique sélective en matière d'émigration.