Bouira: Des transporteurs protestent contre l’exigence du brevet professionnel

Publié par Dk News le 26-02-2019, 17h17 | 3

Une trentaine de transporteurs privés de  voyageurs ont procédé lundi à la fermeture de la gare routière de la ville  en guise de protestation contre une directive du ministère des Travaux  publics et des Transports exigeant d'eux d’obtenir le brevet professionnel  des transporteurs de voyageurs et de marchandises, a-t-on constaté.

Tôt le matin, les transporteurs protestataires ont fermé le portail  principal de la gare à l’aide de cadenas, prenant en otage des centaines de  voyageurs.

«Nous protestons contre l’instruction du ministère exigeant de  nous d’obtenir un brevet professionnel des conducteurs de transport public,  une mesure que nous qualifions d’injuste», a soutenu devant la presse un  groupe de transporteurs en colère.

«Cette mesure, dont l’application gelée par le ministère de tutelle il y a  une semaine, est injuste et nous demandons son annulation», ont-ils  insisté.  Cette action de grève a soulevé la colère des voyageurs et provoqué une  pagaille au niveau de la gare routière de la ville, a-t-on également  constaté. Plusieurs voyageurs ont dû reporter leur déplacement, tandis que  d’autres se sont rabattus sur les services de taxis pour effectue leur  voyage. 

En réaction à cette action de protestation, les services de la direction  des transports de la wilaya (DTW) a rassuré pourtant que l’application du  décret prévoyant de disposer d’un brevet professionnel des conducteurs de  transport public de voyageurs et de marchandise pour exercer ces métier est  «gelée pour toute l’année 2019».

A ce propos, le président du bureau local de l'Union nationale des  transporteurs (Unat), Boualem Azizi, a qualifié d’inopportune cette action  de grève qui, a-t-il dit, «n’a pas été décidée, ni même concertée par son  syndicat».

 «Dans tous les cas, ce sont les usagers qui sont pénalisés par ce bras de  fer entre les transporteurs et leur tutelle», a-t-il regretté dans une  déclaration à la presse.