Déclaration de politique générale: Appel à accorder davantage d'importance aux projets de développement à travers les wilayas

Publié par Dk News le 27-02-2019, 18h44 | 5

Plusieurs membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, mardi, lors du débat de la déclaration de politique générale du gouvernement, à accorder davantage d'importance aux projets de développement, afin de «consolider» le processus de réformes et s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures.

Au deuxième jour des séances consacrées au débat de la déclaration de politique générale, les députés de la majorité parlementaire (FLN et RND) ont estimé que «la valorisation des efforts du Gouvernement implique la poursuite des réformes dans les domaines du développement local, la levée des entraves bureaucratiques et la lutte contre la corruption, dans le cadre de la loi et de l'indépendance de la justice».

Se disant convaincu par la déclaration de politique générale, le député Lezhar Chebili (RND) a affirmé que «c'est un bilan satisfaisant dans l'ensemble», citant le montant des crédits alloués aux plans communaux de développement (PCD), ayant augmenté de 60 Mds Da à 100 Mds Da.

De son côté, le député Ahmed Menai de la même formation politique a plaidé pour «l'accélération» de la cadence des projets de développement au profit des régions frontalières, faisant référence au projet de transformation du phosphate d'El Aouinat, générant, a-t-il dit, des recettes estimées à 2 Mds USD/an et 12.000 postes d'emploi permanents, outre ses avantages sur les wilayas limitrophes de Tébessa.

Les députés du FLN se sont dits favorables à «davantage de réformes en vue de s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures» et à «la révision du marché national local» dans le but de sa réorganisation et de la lutte contre la fraude.

Pour sa part, le député Slimane Saadaoui (FLN) a évoqué «un choc financier» révélé dans la déclaration de politique générale, citant les indicateurs économiques annoncés par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, concernant les dettes liées à l'investissement (49,7%), la dette intérieure (36%), la production pétrolière (moins de 13% contre 10% de revenus seulement) et les réserves de change (138 Mds USD), ajoutant que «les échecs dans la gestion sont une vérité à dire en toute franchise et loin de toute offense à l'égard des responsables».

Les députés du RCD ont exprimé, de leur côté, plusieurs critiques au Premier ministre et aux membres de son gouvernement, qualifiant les chiffres avancés dans la déclaration d'«incorrects» et ne reflétant pas la réalité.

La député Fetta Sadat (FFS) a évoqué, quant à elle, «l'absence du principe de séparation des pouvoirs», alors que le député Hamdous Mohamed a abordé, pour sa part, «les restrictions aux libertés et l'exode des cerveaux vers l'étranger», outre «l'absence d'une politique réelle et saine à même de garantir la dignité aux citoyens».