Grève à l’éducation: un taux de suivi mitigé au deuxième jour dans l’Ouest du pays

Publié par Dk News le 27-02-2019, 18h48 | 12

Le taux de suivi de la grève de l’éducation, à laquelle a appelé l’intersyndicale du secteur, est mitigé dans l’Ouest du pays au deuxième jour de ce débrayage, ont relevé mercredi les sources des correspondants de l’APS.

A Oran, le taux de suivi de la grève, estimé mardi à quelque 70% par les grévistes, a connu, selon la coordination d’Oran du Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA), un léger mieux passant à près de 80%, alors que la cellule de communication de la direction de l’éducation parle de taux "très faible".

Dans les autres wilayas de l’ouest, des chiffres contradictoires ont été donnés par l’administration du secteur et les grévistes concernant les taux de suivi de ce débrayage de deux jours, alors que tous les regards étaient dirigés vers le rassemblement régional organisé devant la direction de l’éducation de Relizane.

Selon plusieurs syndicats, les responsables et de nombreux adhérents des différents syndicats ont fait le dépalcement à Relizane pour prendre part au sit-in régional, qui a débuté dans la matinée vers 10 heures.

A Saïda et Nâama, les directions de l’éducation ont annoncé des taux de suivi ne dépassant guère les 12%, alors que l’intersyndicale place la barre plus haut, à savoir un taux de suivi de plus de 50% en moyenne. A Saïda, la direction de l'éducation a estimé le taux de suivi à 11,50%, alors que celle de Nâama à 11,69%. A Tissemsilt, alors que les différents syndicats avancent un taux de suivi de la grève de plus de 58%, la direction de l’éducation de cette wilaya parle d’un taux ne dépassant guère 6,4%.

Pour rappel, les revendications prônées par l’intersyndicale comprenant six syndicats autonomes portent sur plusieurs points, à savoir la question des salaires et du pouvoir d’achat, le dossier de la retraite, la révision du statut particulier, le logement et la prime du sud, le dossier de la réforme éducative et la question des libertés syndicales, ainsi que l’application du décret présidentiel 266/14 du 28 septembre 2014 relatif à la revalorisation des diplômes (DEUA et licence) dans l’enseignement primaire.

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit avait indiqué la semaine passée que certaines revendications des syndicats ne relevaient pas des compétences de son département, citant particulièrement la loi sur la retraite, la revalorisation des salaires et le pouvoir d'achat.