Venezuela: La Russie fera tout pour empêcher une intervention militaire au Venezuela

Publié par Dk News le 03-03-2019, 16h48 | 1

La présidente du Conseil de la fédération, Valentina Matvienko, a assuré dimanche, que la Russie ferait tout pour empêcher une intervention militaire américaine au Venezuela.

«La Russie fera tout pour empêcher une intervention militaire au Venezuela et le renversement illégal du Président de ce pays», a déclaré la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Valentina Matvienko, citée par l'agence russe Sputnik.

«Nous craignons fortement que les Etats-Unis ne se livrent à des provocations et que le sang ne coule pour trouver quelques prétextes d'intervention au Venezuela.

Mais nous ferons tout notre possible pour que cela n'arrive pas», a-t-elle déclaré lors de sa rencontre avec la vice-Présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez.

En outre, elle a expliqué que la crise avait été créée artificiellement par Washington.

«Nous sommes absolument convaincus que la crise créée artificiellement par les Etats-Unis au Venezuela ne pourra être résolue que de manière pacifique dans le cadre d'un dialogue de toutes les forces politiques, que seul le peuple vénézuélien a le droit de décider de son avenir», a-t-elle annoncé.

Elle a en outre souligné que la Russie était solidaire du peuple vénézuélien et soutenait le gouvernement légitime, lequel lutte pour la souveraineté et l'indépendance du Venezuela.

La Russie salue également la déclaration de Nicolas Maduro sur la volonté de mener un dialogue politique avec toutes les forces du pays sans conditions préalables, selon elle.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré de son côté samedi soir à son homologue américain Mike Pompeo que Moscou était prêt à engager des discussions avec Washington sur la question du Venezuela.

La situation dans ce pays a été le principal dossier évoqué lors de la conversation téléphonique qu'ont eu samedi les deux hommes, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

La crise politique au Venezuela s'est aggravée quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation à Caracas.

Le président américain, Donald Trump, l'avait reconnu comme «président par intérim», suivi par une quarantaine de pays, dont des pays européens et de l'Amérique du Sud.

Le président élu Nicolas Maduro avait qualifié Juan Guaido de «pantin» des Etats-Unis, dénonçant «l'usurpation de la fonction présidentielle» par l'opposant. La Russie, la Chine et plusieurs autres pays avaient, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que président légitime du Venezuela.

Le Kremlin avait qualifié la décision de certaines nations européennes d'«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela.