Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) a appelé les autorités publiques à assurer la protection sécuritaire aux pharmaciens lors de l'exercice de leur mission, aussi bien en zones isolées que dans les quartiers populaires.
Lors d'une conférence de presse animée, dimanche à Alger, par les membres du Bureau national, le chargé des affaires juridiques, le Dr. Krim Mereghmi, a déclaré que les pharmaciens d'officine «sont quotidiennement victimes de violences», appelant, à ce propos, les autorités publiques à leur assurer la protection sécuritaire face «aux agressions récurrentes, dont ils sont victimes, aussi bien lors des heures légales de travail que durant les gardes de nuit».
«Le fait que les pharmaciens détiennent des produits sensibles les exposent à des agressions dans zones peuplées et même isolées», a-t-il expliqué. Pour sa part, le président du SNAPO, le Dr. Messaoud Belaambri a mis l'accent sur «l'impératif d'intensifier les patrouilles de contrôle de la sûreté et de la gendarmerie nationales pour protéger les pharmaciens qui garantissent un service public et assurent des produits vitaux aux citoyens».
Concernant la vente des psychotropes que le Syndicat avait évoquée lors d'une précédente rencontre et les poursuites judiciaires engagées contre des pharmaciens, au nombre de 22 cas en 2018 ayant donné lieu à 6 condamnations à des peines d'emprisonnement allant de 5 à 10 ans, le président du SNAPO a fait savoir qu'il s'agissait «d'ordonnances médicales de connivence ou falsifiées».
Selon le même responsable, cette situation a amené nombre d'officines à «refuser de prendre en charge les ordonnances de maladies neuro psychiatriques», appelant tous les acteurs à «assurer la gestion de ces produits sensibles».