Des proches et des membres de la tribu d'al-Megarha en Libye ont manifesté samedi à Tripoli pour réclamer la libération d'Abdallah al-Senoussi, l'ancien chef des renseignements de l'ancien régime de Maammar el Gueddafi détenu dans la capitale libyenne, ont rapporté des médias.
Beau-frère par alliance d'el Gueddafi, Abdallah al-Senoussi a été condamné à mort en 2015 pour son rôle présumé dans la répression meurtrière de la révolte de 2011, lors d'un procès dénoncé comme expéditif par l'ONU et des ONG.
Samedi, quelques dizaines de proches et des membres de la tribu d'al-Megarha, dont fait partie Abdallah al-Senoussi, se sont rassemblés dans le centre de Tripoli pour demander sa libération "pour des raisons de santé".
Dans un communiqué, la tribu al-Megarha a estimé que la libération de M. Senoussi "contribuera à consolider la réconciliation nationale" dans un pays déchiré par les conflits depuis la chute de l'ancien régime d'El Gueddafi.
Cette manifestation inédite intervient un peu plus d'un mois, après la libération surprise "pour des raisons de santé", de l'ex-chef des renseignements extérieurs au moment du déclenchement de la révolte de 2011, Abouzeid Dorda, condamné lui aussi à la peine capitale.
Les manifestants ont brandi des photos de M. Senoussi derrière des barreaux et des pancartes sur lesquelles était écrit "Liberté aux prisonniers.
Oui à la réconciliation nationale". M. Senoussi, comme Seif al-Islam el Gueddafi, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés lors de la révolte de 2011.
La CPI a donné en 2013 le feu vert à Tripoli pour le juger. Il est depuis détenu dans la capitale libyenne avec une quarantaine d'autres responsables de l'ancien régime, parmi lesquels figure le dernier Premier ministre Baghdadi al-Mahmoudi, condamné à mort.