La question du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe n'est «pas à l'ordre du jour» officiel du sommet de l'organisation à Tunis, le 31 mars, a déclaré dimanche le porte-parole de l'organisation panarabe.
La Syrie a été suspendue de l'institution panarabe basée au Caire en raison de la crise qui sévit dans ce pays depuis 2011. Des pays arabes ont toutefois récemment montré leur volonté de se rapprocher du gouvernement syrien qui tente depuis plusieurs mois un retour sur la scène diplomatique, après avoir reconquis les deux tiers du territoire syrien qui étaient sous le contrôle de groupes terroristes depuis le début de la crise en Syrie. «Jusqu'à présent, la question du retour de la Syrie n'est pas à l'ordre du jour», a déclaré dimanche lors d'une conférence de presse Mahmoud Afifi, porte-parole du secrétaire général de la Ligue arabe.
Le sujet «n'a pas été soulevé de manière officielle» durant les réunions de préparation, a-t-il ajouté, alors que les forces arabo-kurdes ont annoncé samedi la chute du supposé «califat» du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) en Syrie. Selon M. Afifi, «la crise syrienne» figure toutefois au menu des discussions, aux côtés d'autres dossiers comme la situation en Libye, au Yémen, au Soudan, la question palestinienne ainsi que le dossier iranien.
Le secrétaire général adjoint de la Ligue, Hossam Zaki, avait déclaré en décembre que «les discussions récentes» autour du retour de la Syrie au sein de l'organisation n'avaient abouti à aucun «consensus».
Ce même mois, le président soudanais Omar el-Béchir avait rencontré son homologue syrien à Damas et le plus haut responsable des services de sécurité syriens, le général Ali Mamlouk, s'était rendu au Caire.
Les Emirats arabes unis et Bahreïn ont rouvert leur ambassade à Damas.
Le 22 janvier, la Jordanie a aussi annoncé avoir décidé de nommer un chargé d'affaires dans la capitale syrienne. Le 3 mars, le président du Parlement syrien a participé à une réunion interparlementaire arabe à Amman.