Mali: Le CICR condamne l’attaque armée contre des civils dans le centre du Mali

Publié par Dk News le 26-03-2019, 16h47 | 8

 Le Comité international de la Croix-Rouge  (CICR) a fermement condamné mardi l’attaque armée contre des civils dans le  centre du Mali, faisant au moins 135 morts dont nombre de femmes et  d'enfants.

«J’ai été marqué par le très jeune âge de certaines victimes qui avaient  entre un et trois ans et le fait que la majorité des blessés étaient des  femmes.

C’était un spectacle macabre fait de gémissements et de plaies  béantes sanguinolentes», a déploré le délégué du CICR Félix Santhoni, dans  un communiqué relayé par des médias locaux.

De son côté, le chef de la délégation du CICR au Mali, Jean-Nicolas Marti,  a soutenu que «ce qui s’est passé à Ogossagou est extrêmement préoccupant.  Le CICR dénonce des agissements totalement inacceptables et s’inquiète de  l’exacerbation des tensions intercommunautaires au centre du Mali». M. Marti a en outre averti que «de tels agissements aggravent une  situation sécuritaire déjà fragile et entraînent de graves conséquences  humanitaires».

 Par conséquent, le CICR a demandé à tous les acteurs «de faire preuve de  retenue, de respecter les civils et d’épargner les combattants qui ont  cessé de se battre».

Après la sanglante attaque de ce village peul, le CICR, en coordination  avec les responsables sanitaires de la région, a participé à l’évacuation  des blessés jusqu’à l’hôpital régional de Mopti. Pour faire face à leur  prise en charge, il a également remis du matériel médical à l’hôpital de  Mopti , selon le communiqué.  Le président Ibrahim Boubacar Keïta s'est rendu lundi à Ogossagou-Peul,  où il a promis la sécurité, la paix, et que «justice sera faite».  «Il faut la sécurité ici, c'est votre mission», a déclaré M. Keïta à  l'adresse du nouveau chef d'état-major, le général Aboulaye Coulibaly,  nommé dimanche dans la foulée du limogeage des principaux chefs de l'armée  lors d'un conseil des ministres extraordinaire au cours duquel le  gouvernement a prononcé la dissolution du groupe de chasseurs dogons «Dan  Nan Ambassagou».

 Cette tuerie s'est produite en pleine visite du Conseil de sécurité de  l'ONU au Mali et au Burkina Faso voisin.