La visite du président chinois Xi Jinping en France est l'occasion pour le président Emmanuel Macron de débattre à la fois des procédés d'approfondir la coopération franco-chinoise et de ceux du partenariat euro-chinois, selon les médias.
Ainsi et après voir passé en revue les aspirations de la France, lors du deuxième jour(lundi) de la visite du dirigeant chinois dans l'hexagone, en mettant l'accent sur la nécessité de consolider les relations bilatérales sur les plans diplomatiques, économiques et historiques, M. Macron a convoqué mardi la chancelière allemande Angela Merkel et Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, afin de préparer le prochain sommet euro-chinois prévu au cours du mois d'avril à Bruxelles.
«Le choix de l'évidence et de la raison au XXIe siècle est là, dans un partenariat euro-chinois fort, défini sur des bases claires, exigeantes et ambitieuses», a déclaré M. Macron à l'issue d'un entretien lundi avec son homologue chinois à l'Elysée, appelant à une Europe «unie» autour «d'une stratégie cohérente dans le dialogue avec la Chine». «Le monde traverse des mutations inédites : la Chine, la France et l'Europe sont toutes à un moment crucial de leur développement», a estimé de son côté le président Xi Jinping. L'enjeu de la réunion avec Merkel et Jean-Claude Juncker est, selon des analystes politiques, double pour le Vieux continent: se poser face à la Chine en interlocuteur crédible pour tenter de la «persuader de canaliser ses ambitions économiques et diplomatiques dans les règles du multilatéralisme» et, d'autre part, d'essayer d'unifier une Europe divisée face aux ambitions de Pékin, que la Commission européenne qualifie de «rival systémique». «Il faut renforcer l'unité des Européens par rapport aux grandes puissances comme la Chine ou les Etats-Unis.
Pour cela, travailler dans le cadre du couple franco-allemand et de l'UE», résume une source de l'Elysée, ajoutant qu'il faut aussi «construire avec la Chine un agenda positif, notamment dans le climat, dans le cadre d'un multilatéralisme en crise».
Selon des observateurs, la Chine considère le continent européen comme un partenaire prioritaire dans sa politique étrangère.
La Chine partage avec l'Europe de nombreux intérêts communs, entres autres le rejet de l'unilatéralisme et le protectionnisme. Au cours de la 20e réunion des dirigeants Chine-UE, en juillet dernier, les dirigeants chinois et européens ont ainsi réitéré leur soutien au multilatéralisme et à un ordre international fondé sur des règles et centré sur les Nations Unies.
En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine et la France jouent en outre un rôle de premier plan face aux défis du changement climatique.
Les deux pays sont déterminés à mettre en œuvre l'Accord de Paris sur le climat de 2015, et ont également lancé en 2018 une «Année de l'environnement Chine-France».
La Chine de par son avancée technologique est très présente dans plusieurs pays de l'UE, notamment dans les secteurs des travaux publics et du textile.