Etats-Unis: Découverte de fossiles de poissons tués il y a 66 millions d'années

Publié par Dk News le 31-03-2019, 16h18 | 5

Une équipe de chercheurs a découvert aux Etats-Unis des fossiles extrêmement bien conservés de poissons tués il y a 66 millions d'années, au moment de l'impact d'un astéroïde responsable de l'extinction de 75% de la vie sur Terre et peut-être de celle des dinosaures.

Ces fossiles de poissons et autres animaux ancestraux ont été découverts  sur un site du Dakota du Nord, à 3.000 kilomètres du cratère de Chicxulub,  où l'impact avec l'astéroïde s'est produit, dans la mer des Caraïbes.

Cette étude, à paraître lundi dans la revue scientifique Proceedings of  the National Academy of Sciences, montre à quel point cet événement a eu un  impact dévastateur très rapide sur des zones étendues, souligne son auteur  principal, Robert de Palma, cité par le site spécialisé Eurekalert.

«C'est comme un musée de la fin de la période du Crétacé sur une couche  d'un mètre et demi d'épaisseur», décrit Mark Richards, l'un des auteurs et  professeur émérite de l'université californienne de Berkeley, dans un  communiqué de l'institution.

Les secousses provoquées par l'impact de l'astéroïde ont engendré des  vagues géantes dans une mer intérieure de ce qui est maintenant le Dakota  du Nord, qui, en atteignant une rivière proche abritant des poissons, en a  inversé le courant, selon ce communiqué.

Des torrents de pierres et de débris se sont abattus sur eux, avant qu'une  deuxième vague ne vienne les enterrer. Ils se sont ensuite fossilisés avec  le temps.

«Un enchevêtrement de poissons d'eau douce, de vertébrés terrestres,  d'arbres (...) et d'autres créatures marines ont été compactés dans cette  couche», explique Robert dePalma.

Avant même d'être tués, les poissons avaient inhalé des ejecta -des  fragments propulsés par l'impact de l'astéroïde, pointent les chercheurs,  qui en ont retrouvé des morceaux dans leurs branchies. Certains poissons  sont peut-être morts du simple fait d'en avoir ingéré, estiment-ils.

La biodiversité découverte sur le site est remarquable.

«Au moins  plusieurs spécimens se révèlent être de nouvelles espèces, et d'autres sont  les meilleurs exemplaires de leur genre», s'est réjoui M. DePalma. «Nous regardons un enregistrement instant par instant de l'un des  événements les plus importants de l'histoire de la Terre.

Aucun autre site  n'en porte la trace comme celui-là.»