Tizi-Ouzou : Zoubida Assoul plaide pour «un large débat contradictoire» au sein de la société

Publié par Dk News le 02-04-2019, 19h33 | 23

La dynamique politique que vit l’Algérie devra déboucher sur un «large débat contradictoire» au sein de la société pour «consacrer la rupture avec le système», a soutenu hier à Tizi-Ouzou Zoubida Assoul, présidente du parti de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP).

Pour Mme Assoul, qui s’exprimait lors des débats organisés à l’Université Mouloud Mammeri (UMMTO), «le peuple algérien a rendu un verdict sans appel proclamant la rupture avec le système en descendant dans la rue, et sa volonté de construire un Etat de droit et de liberté au service des intérêts du citoyen». Verdict prononcé depuis le 22 février dernier, a-t-elle dit, avant de poursuivre : «il faudrait, à présent, introduire de nouvelles pratiques politiques saines basées sur le débat contradictoire au sein de la société pour permettre l’émergence de nouvelles idées».

«La pratique politique dans nôtre pays a été ternie et pervertie par ce système qui a provoqué l’éloignement du citoyen de la politique», a-t-elle opiné, tout en plaidant pour «la nécessité de s’organiser pour faire des propositions et gagner le projet d’une société algérienne moderne par les urnes et sans discrimination aucune d’une quelconque partie».

Sur un autre volet abordant la place de la femme dans la société algérienne, «souvent remise au second plan lors des moments historiques», l’ancienne magistrat a appelé à «consacrer la citoyenneté effective de la femme algérienne qui a été dans tous les combats qu’a connus notre pays».

«L’égalité entre hommes et femmes est un principe fondamental consacré par l’ensemble des lois fondamentales du pays depuis 1963», a-t-elle relevé à ce propos, déplorant, toutefois, qu’»il (principe) n’a jamais été traduit dans la réalité.

Les Algériennes, une fois l’indépendance acquise, ont été renvoyées dans les foyers». Rappelant le long combat de la femme algérienne, Zoubida Assoul a évoqué la participation de cette dernière «au combat dans les maquis et les villes aux côtés des hommes lors de la guerre de libération nationale, à l’édification de l’Etat algérien à l’indépendance et dans la résistance au terrorisme», soulignant que «les femmes ont payé un lourd tribut durant cette dernière période (décennie noire)».

Aussi, a-t-elle jugé «positive» la démarche des quotas pour les femmes dans les assemblées élues adoptée en 2012 qui contribue à «lever les discriminations subies par les femmes, malgré ses limites et les déformations qu’elle ait pu charrier dans un premier temps».