L'espérance de vie des enfants nés aujourd'hui dans le monde sera amputée de 20 mois en moyenne en raison de la pollution de l'air qui aura les «plus graves» répercussions notamment en Asie du Sud, selon une étude relayée mercredi par des médias.
D'après le rapport sur la Qualité de l'air dans le monde publié par le Health Effects Institute établi à Boston et l'Université de Colombie britannique, la pollution de l'air est le cinquième facteur de risque de mortalité dans le monde. Elle provoque plus de décès que la malaria, les accidents de la route, la malnutrition ou l'alcool. Mais la «perte d'espérance de vie ne se manifeste pas de manière égale» à travers le monde, ajoute les auteurs. Celle des enfants d'Asie du Sud est réduite de 30 mois à cause d'un mélange d'air extérieur pollué et d'air nocif à domicile.
En Asie de l'Est, la pollution de l'air raccourcira la vie de 23 mois, un chiffre à comparer avec une vingtaine de semaines pour ceux qui sont nés dans les pays développés de l'Asie Pacifique et de l'Amérique du Nord.
«Si la pollution de l'air était ramenée à des niveaux inférieurs à ceux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'espérance de vie au Bangladesh augmenterait de près de 15 mois», ajoutent les chercheurs se basant sur des données de 2017. L'Inde, le Pakistan et le Nigeria «verraient l'espérance de vie prendre environ un an», selon l'étude.
Malgré des mesures vigoureuses, la Chine reste le pays où le taux de mortalité dû à la pollution de l'air est le plus élevé du monde, provoquant en 2017 environ 852.000 décès. Au total, disent les auteurs, «147 millions d'années de vie en bonne santé ont été perdues dans le monde à cause de cette pollution».
Selon l'OMS, environ 91% des habitants de la planète respirent un air pollué, ce qui entraîne quelque sept millions de décès chaque année.