Le foyer des diabétiques de la ville de Boumerdes assure, depuis son entrée en exploitation en 2018, la prise en charge de plus de 5000 malades du diabète, des deux sexes et de différents âges, a-t-on appris, jeudi, de sa directrice.
"Depuis son ouverture, l’établissement assure une prise en charge pour une moyenne de 800 malades atteints du diabète /mois, parallèlement à la réalisation d’analyses, ayant abouti à la détection d’une moyenne de 6 à 7 nouveaux cas de diabète /Jour", a indiqué, à l’APS ,Dr Leila Manasri, en marge d’une journée médicale sur le diabète et les moyens de prévention de la maladie, organisée à l’initiative de l’association des malades diabétiques de la wilaya.
"Nous £uvrons , dans la limite des moyens dont nous disposons, à couvrir les besoins de tous les malades(diabétiques) de la wilaya, voir même de wilayas voisines, qui viennent nous solliciter, en dépit de leur grand nombre», a-t-elle assuré, signalant la mobilisation pour ce faire, d’un "nombre de médecins spécialisés, outre un laboratoire et des équipements médicaux appropriés, destinés à la réalisation de différentes analyses, outre des examens médicaux classiques", a-t-elle expliqué.
Sur un autre plan, de nombreux malades et diabétologues ayant pris part à cette journée d’études, ont appelé à l’impératif de la réhabilitation et modernisation d’un autre établissement similaire, représenté par le foyer des diabétiques de Boudouaou, (nord de Boumerdes), entré en service depuis 1998.
Les mêmes intervenants ont réclamé l’impératif d’accorder davantage d’intérêt à cette structure médicale vitale, notamment en la renforçant par des médecins spécialistes, parallèlement à la réouverture d’un nombre de services médicaux en son sein, dont un laboratoire, en arrêt d’activité depuis un certain temps.
Une revendication, également, réitérée par le président de l’association des malades diabétiques de la wilaya de Boumerdes, Mohamed Mokri, qui a, aussi, plaidé pour l’activation du rôle de l’atelier médical, disponible au sein de ce même foyer, en matière d’éducation sanitaire.
Des revendications pour améliorer la prise en charge des diabétiques
M.Mokri a, aussi, évoqué, dans une déclaration à la presse, en marge de la rencontre, l’impératif de l’amélioration des conditions de prise en charge des malades diabétiques, notamment concernant la disponibilité de médecins spécialistes et le manque de moyens adaptés (pour leur prise en charge) au niveau des hôpitaux de la wilaya.
Il a souligné, à ce propos, un manque en équipements de radiologie, outre l’absence des sanitaires dans les lieux et établissements publics. A cela s’ajoute l’insuffisance en certains médicaments nécessités pour le contrôle du taux du sucre notamment. Le président de l’association des malades diabétiques de Boumerdes a lancé, par la même, un appel aux autorités publiques en vue de la "révision du taux de remboursement des médicaments des diabétiques, resté inchangé depuis 1987", a-t-il déploré, appelant à son "adaptation avec le coût de vie actuel", outre la prise en charge des enfants diabétiques, dont les parents ne sont pas affiliés à la Caisse nationale des assurances sociales(CNAS) .
A leur tour, des malades présents à cette journée, ont appelé à la réouverture de la pharmacie de la CNAS du chef-lieu de wilaya, fermée depuis plusieurs années.
Sachant que les malades concernés sont actuellement contraints de se déplacer jusqu’à la commune de Naciria (Est de Boumerdes) pour acquérir leurs besoins en médicaments, est-il signalé.
D’autres ont, par ailleurs, revendiqué l’impératif de réactivation du projet de la seringue d’insuline "en vigueur de par le monde", et son intégration dans la nomenclature des médicaments remboursables, outre la réactivation du rôle du Conseil scientifique des malades diabétiques, chargé de l’amélioration des conditions de prise en charge de cette catégorie sociale.
Cette journée a donné lieu à l’animation d’une série de communications liées, entre autres, à "l’importance de la santé de proximité pour le malade diabétique", "Pourquoi le diabète est-il un défi pour la sante", et "le traitement à l’insuline suivant la nature de la diète alimentaire".