Santé - industrie-agriculture: Un décès sur cinq lié à une mauvaise alimentation

Publié par Dk News le 05-04-2019, 15h16 | 10

Un décès sur cinq dans le monde en 2017, soit 11 millions, était lié à une mauvaise alimentation, avec une surconsommation de sel, de sucre ou de viande et des apports insuffisants en céréales complètes et en fruits, selon une étude parue jeudi.

La quasi-totalité de ces décès a été provoquée par des maladies cardiovasculaires, et le reste par des cancers et le diabète de type 2, souvent associé à l'obésité et aux modes de vie (sédentarité, alimentation déséquilibrée), selon cette étude publiée dans The Lancet.

En janvier, la revue médicale avait publié une première étude réalisée par les mêmes scientifiques.

Elle préconisait de diviser par deux la consommation mondiale de viande rouge et de sucre et de doubler celle des fruits, des légumes et des noix pour aboutir à un régime bon pour la santé et pour l'environnement.

L'étude publiée jeudi porte sur 195 pays.

Selon ses conclusions, les principales carences dans l'alimentation mondiale concernent les noix et les graines, le lait et les céréales complètes.

A l'inverse, les boissons sucrées, la viande transformée et le sel sont trop consommées.

"Cette étude montre ce que nous sommes nombreux à penser depuis des années: une mauvaise alimentation est responsable de davantage de morts qu'aucun autre facteur de risque au monde", a affirmé l'un des auteurs, Christopher Murray.

Il dirige l'Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IHME, Université de Washington), organisme financé par la fondation Bill et Melinda Gates. L'étude met en évidence de grosses disparités selon les pays. Ceux avec les plus importants taux de décès liés à une mauvaise alimentation sont l'Ouzbékistan et l'Afghanistan.

A l'inverse, ceux où cette proportion est la plus faible sont Israël, la France, l'Espagne et le Japon.

Les auteurs reconnaissent toutefois des limites à leur étude.

Parmi elles, le fait que le lien entre l'alimentation et les décès ne peut être établi avec autant de certitude que dans le cas d'autres facteurs de risques, comme par exemple le tabac. Etats/Unis/industrie/aéronautique/accident/transport Le patron de Boeing dans un vol test du 737 MAX au MCAS modifié NEW YORK, 4 avr 2019 - Boeing, qui tente de regagner la confiance des régulateurs et du grand public après deux accidents, a annoncé mercredi que son PDG avait volé à bord d'un 737 MAX équipé d'un système anti-décrochage MCAS modifié.

L'avionneur américain a distribué une photo de Dennis Muilenburg assis derrière deux pilotes de Boeing dans le cockpit pendant un vol d'essai, écoutant vraisemblablement les explications du commandant de bord. L'image est diffusée au moment où s'accumulent informations et rumeurs sur le dysfonctionnement du MCAS, mis en cause par les experts et les observateurs dans les crashes d'Ethiopian Airlines (157 morts) du 10 mars et de Lion Air (189 morts) du 29 octobre.

Boeing n'a pas précisé quand ce vol, destiné à tester le MCAS modifié, avait eu lieu. Les pilotes ont effectué différents scénarios, notamment des hypothèses de "dysfonctionnements" de ce logiciel, affirme l'avionneur, qui veut montrer ainsi sa confiance en la sécurité de ses avions.

"Les modifications du logiciel ont fonctionné comme prévu et les pilotes ont atterri en toute sécurité" dans un aéroport à ciel ouvert appartenant à Boeing, "Boeing Field", à Seattle (Etat de Washington, ouest).

D'autres essais en vol sont au programme et Boeing réitère qu'il va présenter le MCAS modifié aux régulateurs dans les "prochaines semaines", après s'être assuré d'avoir identifié et répondu à toutes les exigences requises pour une certification.

Les catastrophes d'Ethiopian Airlines et Lion Air, survenues dans un intervalle de cinq mois, ont conduit mi-mars les autorités du monde entier à immobiliser toute la flotte des 737 MAX en raison de leurs similitudes: elles se sont produites quelques minutes après le décollage à l'issue de mouvements d'oscillation brutaux et rapprochés.

Dans les deux cas, le MCAS ("Maneuvering Characteristics Augmentation System"), destiné à éviter le décrochage de l'avion, a été mis en cause. Boeing s'efforce depuis quelques semaines de corriger le système MCAS avec l'objectif de réduire la force de son action et obtenir l'autorisation de faire voler à nouveau le 737 MAX, locomotive de ses ventes.

Mais lundi l'agence fédérale de l'aviation (FAA) a retoqué les premières modifications proposées, estimant qu'elles n'étaient pas satisfaisantes.