Tlemcen: Enlèvement de près de 400 mètres cubes de déchets solides du quartier Bab Zir

Publié par Dk News le 10-04-2019, 14h39 | 29

Près de 400 mètres cubes de déchets solides  (gravats, déchets ménagers et divers autres objets) ont été enlevés, mardi,  par la commune de Tlemcen dans le quartier de Bab Zir, situé au c£ur de la  médina.

Ce vieux quartier, dont une partie des habitations a été détruite suite à  un acte terroriste durant les années 90, est resté dès lors sans travaux  d'aménagement.

Il est devenu au fil des années, selon des habitants  rencontrés sur site, «un foyer de délinquance et servait, tous les  vendredis, d’espace commercial pour vendeurs occasionnels».

Ce site pourrait servir de terrain de football et d’aires de jeux pour les  jeunes et les enfants de ce quartier qui ne disposent pour l’heure actuelle  d’aucune infrastructure similaire, selon le souhait de ses habitants.

Ce quartier, un des plus vieux de la cité des zianides comme tous les  autres quartiers de la vieille Médina qui couvre plus de 60 hectares,  nécessite, selon des responsables communaux, une grande opération de  restauration, de réaménagement, de rénovation et d’embellissement de la  part du secteur de la culture, puisque le site est un patrimoine classé.

Durant l’année 2011, le ministère de la Culture avait mené, à l’occasion  de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», quelques  opérations de restauration qui devaient aboutir à la création de parcours  touristiques et culturels et un village artisanal, sachant que la vieille  médine comporte divers sites historiques, notamment des mosquées remontant  aux époques zianides et ottomanes, tels que la mosquée de Bab Zir, Sidi El  Djebbar, Sidi El Yeddoune et d’autres vieilles petites mosquées très  répandues durant les époques précitées.

Par ailleurs, des jeunes étudiants et étudiantes de Tlemcen et d’autres  venus de wilayas du pays dont des étudiants étrangers ont entrepris  bénévolement une opération de rénovation et de décoration du Derb Sidi El  Yeddoune, en passant par Derb Naidja jusqu’à la route principale appelée  localement «Ras El Bahr» (Front de mer).

Réunis autour de ce projet, ces jeunes ambitionnent de contribuer à la  sauvegarde des ruelles et maisonnettes qui témoignent de l’histoire  millénaire de la capitale zianide.

Le coordinateur de ce groupe, Mohamed Amine Sahnouni, diplômé des  Beaux-arts, a tenu à remercier tous les habitants de ces derbs, les  bienfaiteurs et toutes les autorités qui contribuent financièrement à  l’achat de peinture et autres produits indispensables à l’achèvement de  leur projet prévu avant le mois de ramadhan.

Cette initiative est également encadrée par des spécialistes en  restauration et en archéologie, a-t-on indiqué.