l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Alejandro Polanco : «Coopérer avec l'UFL pour approfondir les connaissance avec les experts dans le domaine opérationnel»

Publié par Dknews le 25-05-2014, 17h45 | 100

L'opportunité de coopérer avec l'Unité de fusion et de liaison (UFL) permet non seulement à la Gardia civil (corps de sécurité de l'Etat espagnol) d'échanger avec les huit pays de la région des expériences, mais aussi d'approfondir ses connaissances avec les experts dans le domaine opérationnel, a indiqué hier à Alger, l'ambassadeur d'Espagne en Algérie,  Alejandro Polanco.

"L'opportunité de coopérer avec une institution comme l'UFL permet non seulement à la Gardia Civil de pouvoir échanger avec huit pays de la région des expérience mais aussi d'approfondir ses connaissances avec les experts de manière concrète avec ces pays sur des domaines opérationnels", a indiqué M. Polanco, à l'ouverture d'un atelier sur la sécurité des frontières dans les pays de la région sahélo-saharienne. L'atelier a été organisé par l'UFL en partenariat avec la Guardia Civil, au profit d'une vingtaine d'officiers des pays membres de l'UFL (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Tchad), ainsi que  des experts et analystes issus de plusieurs mécanismes sécuritaires régionaux.

L'atelier a pour objectif de débattre d'une approche sur les questions de sécurité transfrontalière et de convenir des mesures "concrètes visant à accroître la sécurité des frontières pour résoudre à l'avenir les problèmes liés à la porosité de ces dernières". Des experts des pays membres de l'UFL ont participé à cet atelier, ainsi des représentants du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et la mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel).

Des représentants de l'Union européenne et des Etats-Unis d'Amérique notamment ont également pris part à cet atelier. Pour M. Polanco, l'objectif de cet atelier est d'améliorer la sécurité des frontières des pays du Sahel dans le cadre des conclusions du processus de Nouakchott.

"Les réseaux criminels actifs dans la région opèrent non seulement à l'échelle internationale mais sont aussi impliqués dans différentes activités criminelles régionales, tel que le trafic de la traite des être humains, le trafic de drogue ainsi que le terrorisme", a-t-il souligné.

Il a soutenu que la "porosité" des frontières favorisait les dépassements "irréguliers" dans les pays voisins, ajoutant que le développement des situations "d'instabilités politiques" et de conflits dans la région avaient favorisé l'apparition de groupes terroristes, qui ont profité de cette situation pour développer leurs activités.

"Nous voyons le Sahel et l'Afrique de l'Ouest comme une partie intégrante de notre grand voisinage", a-t-il dit ajoutant que "le challenge est important et touche des aspects de sécurité et de migration, de développement d'investissement économique et d'approvisionnement énergétique". "La sécurité de l'Espagne et de l'Europe commence ici", a-t-il dit.