Le mouvement des non-alignés représente une «autorité morale et politique»

Publié par Dknews le 25-05-2014, 19h19 | 27

Le mouvement des pays non-alignés représente une «autorité morale et politique» pour la promotion de la paix et la prospérité à l'heure des bouleversements que connaît la scène internationale, a affirmé dimanche à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

Le mouvement des non-alignés, dont la 17e Conférence ministérielle est prévue du 26 au 29 mai à Alger, «n'est pas une organisation internationale dotée d'une capacité de mise en oeuvre mais c'est une autorité morale et politique», et les principes et objectifs qu'il défend «sont des référents qui structurent le débat international», a déclaré M. Lamamra lors d'une conférence de presse.

Ces référents, a affirmé le ministre, «disent ce qui devrait être fait par tous pour promouvoir la paix et la prospérité au bénéfice de tous les peuples et promouvoir aussi les droits de l'homme, la dignité humaine».
Interrogé sur «l'utilité» du mouvement dans le contexte géopolitique mondial actuel, M. Lamamra a souligné que «si le mouvement n'existait pas il y aurait tellement de déchirements, tellement d'initiatives qui ne seraient pas coordonnées, et que le tiers monde aurait du mal à offrir des plateformes communes dans la négociation multilatérale».

«Le mouvement a un passé, un présent et un avenir tant que le projet auquel il s'identifie, ne serait-ce que celui de la démocratisation des relations internationales, de la démocratisation des Nations unies et celui de la réforme du Conseil de sécurité, n'aura pas abouti», a-t-il affirmé. «Tant que ces chantiers n'auront pas abouti la mission du mouvement des non alignés ne sera pas terminée», a-t-il ajouté.

Il a relevé l'importance de la réunion d'Alger qui constitue, a-t-il souligné, «un grand événement non seulement pour l'Algérie mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale». Concernant la revendication d'un siège permanent au Conseil de sécurité pour les non-alignés, le chef de la diplomatie algérienne a estimé que les discussions sur l'élargissement et de la réforme du Conseil ne doivent pas se limiter à cette question d'augmentation des membres.

Sur cette question, le ministre a indiqué qu'«il y a d'autres dimensions, comme l'idée du contrôle politique que l'Assemblée générale de l'ONU, instance démocratique par excellence, devrait pouvoir exercer sur le Conseil de sécurité onusien, et sur les actes de ce dernier».Il a évoqué également «l'association des régions et des pays concernés dans la maturation des décisions qui finissent par être adoptées par le Conseil de sécurité».