Le P-DG du groupe Condor, M. Abdelmalek Benhamadi, invité, hier, du forum de DK NEWS : L’exportation comme objectif

Publié par Saïd Abjaoui le 25-05-2014, 20h01 | 647

Il y a des Algériens investisseurs qui gagnent, qui savent faire croître leur entreprise, qui sont des managers de premier plan, qui créent des richesses et des emplois. Que ces Algériens soient le produit des réformes ou seulement le résultat d’une dynamique personnelle, il n’empêche qu’il y en qui réussissent et qui réussissent bien et qui démontrent qu’en Algérie, il est possible « de faire des affaires ». 

Abdelmalek Benhamadi est de ceux-là. Dans le domaine particulier des investissements multi-sectoriels, on peut dire que le PDG du «Groupe Condor électronics» a réussi à atteindre ses objectifs. Des objectifs d’étapes, car les conditions, la volonté et la compétence pour aller plus loin encore sont réunies.  

M. Benhamadi a été hier l’invité du forum de DK News pour traiter du thème «Diversification des activités et perspectives du groupe». Si comme il a été dit un arbre qui tombe fait plus de bruit  qu’une forêt qui pousse, le PDG du groupe a démontré qu’il est possible d’investir dans nombre de secteurs et de gagner haut la main. Le groupe est présent dans l’informatique, dans l’électronique, dans l’électroménager,  la téléphonie, le bâtiment, l’agroalimentaire…

Quand le bâtiment va, tout va. A une question qui lui a été posée en disant qu’un jour, le secteur du bâtiment sera saturé, et que donc tout ce qui l’accompagne en termes d’électroménager par exemple le sera lui également, M.  Benhamadi  ne voit pas cette perspective arriver. M. Benhamadi présente son groupe en en donnant l’image d’un investissement multiple qui n’est jamais achevé. Pour expliquer la dynamique du groupe, il rend d’abord hommage aux cadres qui ne ménagent pas leurs efforts pour maîtriser à la fois les tâches multiples de la vie du groupe, à savoir la technologie et le management. 
D’où provient la croissance  du groupe ? 

De l’augmentation des ventes par celle du volume, de l’augmentation des prix, de l’acquisition d’autres sociétés dans le même secteur et de l’acquisition d’autres activités à rattacher à la société mère. 
Le groupe pour le moment inscrit sa stratégie dans les substitutions aux importations, mais l’inscrira également à terme dans la recherche de marchés extérieurs. Quand le marché algérien atteindra sa saturation et que le marché stagnera, il faudrait à ce moment gagner des marchés étrangers, l’Europe par exemple. 

Cela deviendra une obligation de gagner des parts de marchés étrangers , nos cadres qui auront réussi à maîtriser les processus de travail, tant en technologie qu’en management , méritent quand même de conserver leurs emplois et de voir leurs horizons s’élargir.

Le groupe prend de l’envergure par l’acquisition de sociétés qui deviendraient vivables par leur assainissement et l’amélioration de leur management. Ces sociétés ont ensuite réussi à croître et à sauvegarder les emplois. C’est le cas de l’entreprise de bâtiment Batigex rachetée auprès des Belges.
L’engagement est pris auprès du ministère de l’Habitat  d’achever un programme de 2600 logements sur le site de Draria en 2016.  En tout, c’est un programme de 10 000 logements qui va être achevé et livré.
Le groupe a également acquis la société Gipa dans le domaine agroalimentaire, les pâtes. Le groupe est entré en association avec la marque Panzani.

Pour le groupe, réduire l’importation  a un sens pour l’Algérie. Dans le domaine de l’électroménager, deux pays, la Turquie et la Chine sont de grands exportateurs. Le prix de la main d’œuvre en Turquie est supérieur au prix de la main d’œuvre algérienne. 

L’Algérie dispose donc d’une marge de manœuvre pour ce qui concerne les coûts, d’autant que sur le plan de la qualité de ses produits, l’Algérie est bien compétitive, en qualité par rapport à la Chine.  
A une question portant sur l’adhésion de l’Algérie à l’OMC et aux implications qui en découleront, M. Benhamadi estime  qu’il s’agira d’une question de normes, à savoir ne pas faire faire tomber les barrières douanières pour ce qui est produit en Algérie.