Les marchés mondiaux du pétrole sont maintenant bien approvisionnés et la capacité de production mondiale inutilisée reste à des niveaux confortables, a fait constater l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un communiqué publié sur son site web.
L’AIE suit de près l’évolution des marchés mondiaux du pétrole et note qu'ils sont actuellement bien approvisionnés, a t-elle soutenu, en soulignant par ailleurs qu'un resserrement accru des sanctions à l'encontre de l'Iran aura un impact sur sa capacité d'exportation.
Les expéditions iraniennes de pétrole brut et de condensats tournent autour de 1,1 million de barils par jour (mb/ j) en avril, 300.000 barils par jour de moins que mars et 1,7 mb / j de moins que mai 2018.
En raison du taux élevé de conformité de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) aux réductions convenues dans l'offre du groupe OPEP +, la capacité de production disponible dans le monde est passée à 3,3 mb / j, dont 2,2 mb / j sont détenus par l'Arabie saoudite et environ 1 mb / j par les Emirats arabes unis. , Irak et Koweït, a noté l'AIE.
Elle a rappelé que la production de l'Arabie saoudite en mars a chuté à 9,8 mb / j après avoir réduit de beaucoup plus que nécessaire la réduction de l'offre effectuée par l'OPEP +, "C'est plus de 1 mb / j en dessous du record de 11,1 mb / j que l'Arabie saoudite a pompé en novembre dernier", a-t-elle déduit.
L'AIE prévoit par ailleurs que l'offre totale de pétrole des Etats-Unis devrait augmenter de 1,6 mb / j cette année.
"En outre, à mesure que les goulets d'étranglement des infrastructures aux Etats-Unis s'atténuent, les exportations de pétrole sont désormais mieux à même de suivre le rythme de la production", a-t-elle ajouté.
L'Agence a rappelé qu'à la fin de février 2019, les stocks de pétrole dans les pays de l’OCDE s’établissaient à 2. 871 millions de barils, ce qui est supérieur à la moyenne des cinq dernières années.
Faisant constater que la croissance économique mondiale étant de plus en plus fragile, elle a préconisé aux consommateurs et aux producteurs de prendre des mesures pour éviter des prix du pétrole trop élevés, "qui s'avéreraient pénibles pour tous".