Algérie: Premier pays en Afrique à être éligible à la certification de l'élimination du paludisme

Publié par Dk News le 26-04-2019, 15h34 | 3

L'Algérie est le premier pays en Afrique à être éligible à la certification de l'élimination du paludisme (la malaria), a indiqué, jeudi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohammed Miraoui.

S'exprimant lors d'une journée d 'études, organisée à l'occasion de la célébration de la journée mondiale du paludisme, le 25 avril de chaque année, le ministre a affirmé que «l'Algérie est le premier pays en Afrique à être éligible à la certification de l'élimination de cette maladie», saluant, dans ce cadre, les efforts des professionnels de la santé et leur engagement dans la lutte contre la propagation de cette maladie dans la société».

«La célébration de cette journée en Algérie coïncide avec la dernière phase de la certification de l'élimination de cette maladie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)», a expliqué M. Miraoui, ajoutant que «la certification de l'élimination du paludisme est actuellement à la portée de l'Algérie».

A cette occasion, il a appelé à la nécessité de renforcer le contrôle, conformément aux nouvelles mesures, de développer le système de management de la qualité des laboratoires et d'intensifier la lutte contre les insectes vecteurs de cette maladie, y compris à travers la maitrise de la résistance aux pesticides.

Après avoir rappelé le nombre des cas de paludisme enregistrés en Algérie postindépendance qui s'élèvent à plus de 80.000 cas/an, le ministre a déclaré que «grâce à la volonté politique et à la mobilisation inédite de tous les intervenants, l'Algérie a pu juguler cette maladie durant les cinq dernières années». M. Miraoui a valorisé «le rôle efficient» de l'Institut national de la santé publique (INSP) en matière d'élimination du paludisme, à travers une coopération active avec l'OMS. Cette journée a été marquée par la présence des représentants des agences de l'ONU en Algérie et du Groupe pour la certification de l'élimination du paludisme (MECP). Le paludisme ou la malaria, également appelée «fièvre des marais», constitue une véritable menace pour la santé publique.

Cette maladie touche plus de 200 millions personnes/an et fait plus de 400.000 décès, dont 60 % d'enfants de moins de 5 ans, selon les données de l'OMS.

« Impérative activation des cellules de veille dans les régions du sud pour le dépistage des  cas importés de paludisme »

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Miraoui Mohamed a mis l'accent, jeudi à Alger, sur l'impératif de renforcer la prévention et d'activer les cellules de veille dans les régions du sud, et ce pour le dépistage des cas importés de paludisme, tout en assurant le suivi des malades afin de juguler cette maladie. S'exprimant lors d'une conférence de presse, animée en marge d'une journée d'études organisée à l'Institut national de santé publique (INSP), à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le ministre a fait savoir qu'il sera procédé à la mise en service de 25 centres à travers le pays, en vue de fournir les traitements et médicaments contre les maladies tropicales, outre le renforcement de la prévention au niveau des centres de contrôle et des postes frontaliers, dans l'objectif de faire face aux maladies à forte prévalence au niveau international.

«Après avoir éradiquer la poliomyélite et le tétanos néonatal chez les femmes enceintes et le f£tus, l'Algérie obtiendra bientôt la certification de l'élimination du paludisme et du trachome», a-t-il ajouté.

Le ministère de la Santé n'a enregistré, depuis 2014, aucun cas de paludisme dans la société algérienne, assurant ainsi l'éligibilité de l'Algérie à la certification de l'élimination de cette maladie.