Le Vietnam prévoit d’éradiquer le paludisme d'ici à 2030 en application des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé l’Institut de lutte contre le paludisme, les parasites et les insectes relevant du ministère vietnamien de la Santé.
La maladie touche principalement les régions centrales et sud-est du Vietnam, selon l’Institut, cité par des médias.
«Le paludisme est moins fréquent au nord et la plupart des infections enregistrées dans cette région sont transmises par des migrants des régions centrales et sud-est et des travailleurs vietnamiens revenant du Laos, du Cambodge, de l'Angola, de la Tanzanie, du Soudan et du Nigeria», a précisé la même source.
Quelque 6.870 cas de paludisme, ont été enregistré dans ce pays en 2018, en baisse de 18,3% sur un an.
Le nombre de patients porteurs de parasites du paludisme au cours de l'année s'est élevé à 4.813, en hausse de 5,8% par rapport à 2017, avec un décès signalé.
Le Vietnam a mis au point un cadre juridique et des politiques de prévention du paludisme et a fait de la lutte contre cette maladie tropicale «une priorité sanitaire», selon la même source qui souligne l'amélioration du diagnostic et du traitement de la maladie.
Toutefois, les résultats de la lutte restent «mitigés» à cause du financement limité de l'Etat, des organisations internationales et des provinces. Selon l’OMS, le paludisme est une pathologie courante et potentiellement mortelle dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales. Il existe actuellement plus de cent (100) pays et territoires où il existe un risque de transmission du paludisme et où 125 millions de voyageurs s'y rendent chaque année.