Retard de croissance intra-utérin seul un bébé sur 5 détecté pendant la grossesse

Publié par Dk News le 29-04-2019, 14h49 | 73

Une étude de l'Inserm montre que seulement 21% des enfants porteurs d'un retard de croissance intra-utérin (RCIU) avaient été diagnostiqués pendant la grossesse.

Le retard de croissance intra-utérin (RCIU) est une pathologie obstétricale responsable d'une mortalité périnatale importantes. Cette altération de la croissance du foetus peut être dépistée pendant la grossesse, principalement par l'estimation du poids fœtal mesurée à l'échographie.

D'ailleurs, l'échographie du troisième trimestre recommandée chez toutes les femmes enceintes sert à surveiller la croissance fœtale et à identifier les fœtus souffrant de retard de croissance.

Pourtant, selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), environ 21% des bébés souffrant de RCIU ne sont pas diagnostiqués au cours de la grossesse. Un chiffre qui rejoint les estimations de la Fondation Prem'Up (une fondation de coopération scientifique sur la grossesse et la prématurité) qui déclarait il y a quelques mois que sur les 80 000 bébés qui naissent chaque année en France avec un retard de croissance in utérin, 4 sur 5 ne sont pas diagnostiqués.

Les chercheurs de l'Inserm soulignent donc la nécessité de mener une réflexion autour des raisons de la faible performance du dépistage du RCIU. D'autant que leur étude portant sur 14000 femmes a montré que près de la moitié des enfants que l'on soupçonnait de RCIU avait finalement un poids normal à la naissance. Ce qui laisse entendre que la moitié des diagnostics seraient en fait des faux positifs. Or, la suspicion d'un RCIU pendant la grossesse est associée à une augmentation du risque de césarienne programmée avant travail et de déclenchement du travail, indépendamment de l'existence ou non d'un faible poids à la naissance.