500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci: Le monologue «Maturina Fantesca» présenté à Alger

Publié par Dk News le 29-04-2019, 16h48 | 4

«Maturina Fantesca, héritière de Léonard de    Vinci», un monologue de l’Italienne Patrizia La Fonte, qui met en valeur le    riche héritage artistique et scientifique qu’a laissé Léonard de Vinci à    l’humanité, a été présenté dimanche soir à Alger devant un public    restreint. 

Le public, des invités du petit Théâtre de l’ambassade d’Italie à Alger, a    pu assister, 60 mn durant, à un spectacle écrit, mis en scène et interprété    par Patrizia La Fonte, dans le rôle    de Maturina Fantesca, gouvernante de Léonard de Vinci, dont on célèbre le    500e anniversaire de sa disparition en 1519 à Amboise (centre de la    France). 

Construite autour du personnage principal de Maturina Fantesca (véritable     et fidèle gouvernante de Léonard de Vinci), la trame du spectacle est une    pure imagination de l'auteure qui    entendait, ainsi, «rendre hommage à l’un des plus grands génies de tous les    temps». 

Ayant servi son maître dans la dernière période de sa vie, Maturina    raconte en détail sa manière de travailler, ses relations avec ses    étudiants et ses amis, ainsi que tous les notables    des grandes villes où il a séjourné, en Florence, à Rome et à Amboise    notamment.   Après la mort de Léonard de Vinci, Maturina, devant trouver un nouveau    travail, succombe chaque fois à son ironie et ses délires qui lui font    croire que c’est à «elle, et elle seule», que    reviendrait le legs de son maître, alors qu’on ne lui reconnaît que «peu ou    rien», car c'est une «femme d'origine modeste», qui évolue dans «une    société dominée par les hommes», dira t-   elle. 

Entretenant un contact direct et permanent avec le public en l’impliquant    dans un jeu interactif intense et exaltant, où même l’ambassadeur d’Italie    en Algérie, Pasquale Ferrera n’y    échappera pas, la comédienne s’est aidée de son expérience et son    professionnalisme, pour permettre une plus grande accessibilité à son texte    déclamé dans le Florentin ancien    (dialecte de Florence). 

Conçue sans musique dans une vision minimaliste, la scénographie, s’est    contentée de quelques accessoires relativement volumineux, couverts de    draps et déposés sur scène,    suggérant le legs de Léonard de Vinci, ainsi que la projection sur écran du    sous titrage en français.   Occupant tous les espaces de la scène -et même au-delà, Patrizia La Fonte    a également usé de la mimique pour garder l’attention de l’assistance qui a    interagi avec la comédienne,    participant ainsi à, entre autres simulations, une vente aux enchères d’un    des tableaux découvert. 

Le public qualifiant le spectacle de Patrizia La Fonte de «réussite» a    pris du plaisir à redécouvrir, le temps d’un spectacle, quelques unes des    nombreuses facettes de l’úuvre    gigantesque du père de la Renaissance. 

«Le spectacle est le résultat d'une recherche approfondie sur les sources    littéraires et historiques», peut-on lire sur le document de présentation    du spectacle. 

Dans le rire et la dérision, le spectacle a rappelé, selon les spectateurs    présents, un monde qui, finalement «n'est pas si lointain», par les    «pratiques et les attitudes de l’homme envers    son prochain». 

Diplômée de l'Académie d'art dramatique «Silvio-d'Amico» de Rome, Patrizia    La Fonte a vite orienté sa carrière dans les arts de la scène, comptant à    62 ans une carrière pleine d’une    trentaine d’année dans les métiers d’auteure, de comédienne et de metteure    en scène. 

Au Cinéma, elle a été dirigée, entre autres, par de grands réalisateurs, à    l’instar de Mario Monicelli et Ferzan ?zpetek dans «Sacred Heart»,    notamment, alors qu’au Théâtre, elle est    auteure de plusieurs textes, comédienne et metteure en scène. De 1988-1989,    elle a été directrice adjointe dans les théâtres Off-Broadway de New York.   A la Télévision, elle est connue pour avoir interprété le rôle d'Olga dans    de la série «Incantesimo», sur la chaine «Rai 2», pour que plus tard, elle    participe à de nombreux téléfilms,    comme actrice ou scénariste -avec une trentaine de textes-, et se consacre    à l’écriture de romans à succès, comme «j'ai épousé un flic» et «Atelier    Fontana». 

Le monologue brillant, «Maturina Fantesca, héritière de Léonard de Vinci»,    a été organisé par l’ambassade d’Italie et l’Institut culturel italien    d’Alger.