Mali: Le nouveau Premier ministre signe un «accord politique» avec des forces vives pour un gouvernement de large ouverture

Publié par Dk News le 03-05-2019, 16h18 | 2

Le nouveau Premier ministre du Mali, Boubou  Cissé, a procédé jeudi à la signature d'un accord politique avec des forces  vives du pays en vue de la formation d'un gouvernement de large ouverture,  annonce-t-on de sources officielles.

  La signature de l'accord était jusque-là bloquée par les divergences au  sein de l'opposition, notamment au sein du Front pour la Sauvegarde de la  Démocratie (FSD), une coalition de partis et d'associations politiques de  l'opposition, au sujet de sa participation ou non à ce gouvernement.

  Finalement, l'unité au sein de ce front dirigé par Soumaïla Cissé, chef de  file de l'opposition, a volé en éclats.

  Le Congrès national d'initiative démocratique (CNID, «Faso Yiriwa Ton»),  l'Union pour la République et la démocratie (URD) de Soumaïla Cissé, le  Front africain pour le développement (FAD) et le Mouvement patriotique pour  le renouveau (MPR) ont purement et simplement rejeté l'accord politique  proposé par le Premier ministre.

  Par contre, d'autres partis du front, comme la Parti pour la Renaissance  africaine (PARENA) de Tiébilé Dramé, directeur de campagne de Soumaïla  Cissé lors de la présidentielle de 2018, et le Parti de la solidarité et du  Progrès (PSP), ont signé le document.

  D'autres entités politiques telles que les Forces alternatives et  Patriotiques («Fare an ka wuli», opposition modérée), le parti de la  Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (SADI) et  l'Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), n'ont pas non plus  adhéré à cet accord politique. Selon l'article 19 de l'accord signé, «l'adhésion au présent accord ne  constitue point une garantie d'obtention de postes ministériels pour un  parti ou un regroupement de partis. Tous les signataires se verront,  cependant, offrir la possibilité de contribuer à l'action du gouvernement».

 Pour le Premier ministre malien, l'accord «valorisera toutes les  sensibilités politiques et son adhésion n'est pas fermée».

Selon l'article 16, cet «accord politique est conclu pour une durée de  deux ans.

Il ne peut être reconduit de manière tacite».

Pour les observateurs, rien ne s'oppose maintenant à la formation du  «gouvernement de mission» souhaité par le président Ibrahim Boubacar  Keïta.