«La mort de Camus», un livre qui tente de résoudre l'énigme du décès d'Albert Camus

Publié par Dk News le 04-05-2019, 14h32 | 20

Un nouvel ouvrage de l'écrivain italien Giovanni   Catelli, paru récemment chez Balland, essaie de résoudre l'énigme de   l'accident de voiture qui a tué Albert Camus et l 'éditeur Michel Gallimard   le 4 janvier 1960 à Villeblevin (Yonne, France).

Accident ou meurtre ? C'est la problématique que tente l'écrivain et   universitaire italien de résoudre dans son livre enquête de 280 pages «La   mort de Camus», traduit par Danielle Dubroca.

Tout a commencé depuis que Giovanni Catelli avait découvert un passage du   journal de l'écrivain tchèque Jan Z?brana qui évoque une confidence qu'on   lui aurait faite dans la Tchécoslovaquie des années où l'URSS était   commandée par Léonid Brejnev.  D'après le journal, l'auteur de La Peste, qui avait dit un jour que «le   comble de l'absurdité serait de mourir dans un accident de la route»,   n’aurait pas été victime d'un accident «absurde», mais d’un attentat   perpétré par les services secrets soviétiques.  Jan Z?brana n'a révélé l'existence du journal à sa femme Maria Zabranova   seulement deux semaines avant sa mort d’un cancer, mais il n'indiquait pas   l'origine de ses informations.  L'écrivain tchèque a évoqué clairement que l’accident de Camus aurait été   organisé pour punir l’écrivain à cause de son activité antisoviétique et   pour sa condamnation publique de l’invasion de la Hongrie.  C'est ainsi que l'auteur, sur la base de ces faits, a consacré des   recherches minutieuses pour rechercher des témoins encore vivants pour   accréditer la thèse de l'assassinat de ce natif de Dréan (Tarf, Algérie),   selon laquelle lui et son éditeur auraient été victimes d'un meurtre   prémédité.

Tout en fournissant une multitude de preuves, de déclarations recoupées et   de faits têtus, l'auteur, qui a donné des leçons de littérature italienne   dans les universités de Prague, Olomouc, Bratislava, Nitra ainsi que   d'Odessa, Kiev et Lvov, change le plomb en or pour suggérer que l'accident   de voiture devrait être classé au rang d’»assassinat politique», avec comme   trame de fond la guerre des services de renseignement entre l'URSS et la   France.