environnement: Un besoin urgent d'agir pour sauver la nature

Publié par Dk News le 06-05-2019, 15h05 | 48

Une évaluation mondiale sans précédent des  écosystèmes, dévoilée lundi, par des experts de l'ONU sur la biodiversité a  démontré le besoin urgent d'un plan pour sauver la nature, poussée à la  destruction par les hommes qu'elle fait vivre.

Après une semaine de négociations à Paris, les 132 états membres de la  Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la  biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont adopté samedi la  synthèse politique d'un rapport de 1.800 pages sur lequel ont travaillé 450  experts pendant trois ans.

Ce «résumé pour les décideurs», négocié ligne par ligne par les  délégations, sera rendu public lundi à 11H00 GMT, mais le constat sera sans  aucun doute alarmant. Selon une version préliminaire du rapport , «une grande partie de la  nature est déjà perdue, et ce qui reste continue à décliner».

Ce texte estime notamment que 75% de l'environnement terrestre et 40% de  l'environnement marin présentent des «signes importants de dégradation». Résultat: entre 500.000 et un million d'espèces, sur les quelque 8  millions estimées sur la planète, seraient menacées d'extinction. Un constat en accord avec ce que décrivent depuis des années certains  scientifiques: le début de la 6e «extinction de masse».

Même si cette  première extinction de masse depuis l'arrivée des hommes sur la planète  n'était pas mentionnée dans le projet de synthèse du rapport.

Mais les atteintes aux écosystèmes ont aussi un impact dévastateur sur  l'espèce qui en est responsable: l'Homme.

«La biodiversité, ce n'est pas que joli, la biodiversité importe pour les  sociétés humaines: on a besoin d'eau pour vivre, on a besoin d'un air de  qualité, de nourriture, on a besoin d'un climat régulé», commente Yunne-Jai  Shine, une des auteures du rapport. Eau, nourriture, énergie, médicaments...

L'Humanité ne peut pas vivre sans  les services rendus par cette nature qu'elle s'évertue pourtant à détruire,  par l'agriculture intensive, la déforestation ou les pollutions.