Journée internationale de la sage-femme: Les pays en développement restent fortement démunis

Publié par Dk News le 06-05-2019, 15h07 | 8

La Journée internationale de la  sage-femme célébrée le 5 mai met en exergue l'importance de ces  professionnelles de la santé pour les mères et les bébés, particulièrement  dans les pays en développement où les besoins sont les plus grands et les  pénuries les plus marquées, a-t-on indiqué dimanche sur le site officiel de  l'ONU.

  Dans de nombreux pays pauvres, les sages-femmes manquent souvent des  compétences et de l'appui nécessaires pour bien faire leur travail.

 Les déficits sont les plus élevés dans les domaines où les besoins sont  les plus grands.

  Aujourd'hui, 73 pays auprès desquels des données ont été recueillies  comptent 96% des décès maternels dans le monde, mais seulement 42% des  sages-femmes, infirmières et médecins du monde.

Quelque 30 millions de  femmes n'accouchent pas dans un établissement de santé et 45 millions  reçoivent des soins prénatals inadéquats.

  Pourtant, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), depuis 1990, le  nombre de décès maternels et néonatals n'a cessé de diminuer dans le monde,  en grande partie parce qu'un plus grand nombre de femmes reçoivent des  soins de sage-femme qualifiés : de 67% en 2010 à 79% en 2017.

  L'OMS estime que la présence de sages-femmes de qualité réduit de plus de  80% les taux de mortalité maternelle et néonatale et de mortinatalité, et  de 24 % les accouchements prématurés. Or, des centaines de milliers de femmes et de nouveau-nés continuent de  mourir chaque année pendant la grossesse et l'accouchement.

 L'ONU estime que 303 000 femmes et environ 2,7 millions de nouveau-nés  sont morts en 2015 seulement. L'agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, l'UNFPA  indique que le taux de mortalité maternelle est aujourd'hui de 216 décès  pour 100 000 naissances vivantes.

Ainsi, plus de 800 femmes meurent chaque  jour en donnant la vie.

La plupart de ces décès sont évitables et la grande  majorité de ces femmes ont perdu la vie en raison de complications et de  maladies qui auraient pu être évitées avec des soins prénatals,  obstétricaux et postnatals appropriés - services fournis par des  sages-femmes.

  Même si le taux de mortalité maternelle et néonatale est en baisse, la  grossesse et l'accouchement restent dangereux pour la santé de nombreuses  femmes dans le monde. Pour chaque femme qui meurt en couches, on estime  qu'entre 20 et 30 sont victimes de blessures, d'infections ou d'incapacités  pendant le travail.

 Selon l'OMS, les sages-femmes peuvent fournir 87 % de tous les services  essentiels de santé sexuelle, reproductive, maternelle et néonatale.

  L'ONU plaide pour le renforcement de la main-d'£uvre sage-femme dans le  monde entier.

 L'OMS et l'UNFPA offrent une formation de sage-femme, des formations et  des orientations politiques pour augmenter le nombre de sages-femmes  qualifiées, en particulier dans les pays à faible revenu et les pays ayant  les taux de mortalité maternelle les plus élevés.