Batna : L’importance de l’inventaire scientifique dans la protection du patrimoine culturel en débat

Publié par Dk News le 06-05-2019, 16h18 | 176

L’importance de l’inventaire scientifique dans la   mise en valeur et la protection du patrimoine culturel a été souligné,   dimanche à Batna, par des spécialistes au cours d’une journée de formation   sur «la protection sécuritaire du patrimoine culturel», organisée à la   maison de la culture Mohamed Laid Al Khalifa au profit des services de la   Police.

  Mettant l’accent sur la complexité de cette opération qui nécessite   «beaucoup de temps et d’efforts», les participants à cette rencontre,   intitulée «Le policier et la protection du patrimoine culturel», ont estimé   que l’inventaire scientifique aide les services de sécurité et la Police   judiciaire en particulier à récupérer «rapidement» les pièces   archéologiques volées, car déjà répertoriées et donc leur origine et   l’endroit où celles-ci se trouvaient ou étaient exposées, identifiés.  «Le secteur local de la culture et le service du patrimoine culturel, en   particulier, déploient d’importants efforts pour parachever l’opération   d’archivage et de classification du patrimoine culturel local», a souligné   le directeur de la culture, Omar Kebbour, précisant que les services   compétents ont privilégié durant ces dernières années le travail   scientifique de base et réglementaire pour identifier et répertorier le   patrimoine que recèle la wilaya de Batna qui comprend un site et un musée   classés mondialement, à savoir Timgad et le mausolée Numide du roi   Medghacen.   «Le grand défi est d’arriver à classer les monuments et les sites   archéologiques pour leur conférer un cachet légal et réglementaire et   faciliter, par ricochet, les missions de la Police judiciaire et la justice   dans la protection et la préservation du patrimoine culturel national», a   ajouté le même spécialiste et chercheur en archéologie.  Les monuments ou autres pièces archéologiques non classés sont considérés   comme un patrimoine à sauvegarder et à préserver, mais l’application de la   loi demeure difficile car ne figurant pas dans les dispositions de la loi n   04-98 relative à la protection du patrimoine culturel et les articles 106,   107 et 108 stipulant d’appliquer la loi en cas d’atteinte, selon la même   source.  Cette journée de formation à laquelle ont pris part des cadres et agents   des 17 sûretés de daïras disséminées à travers la wilaya a été mise à   profit pour faire connaître le patrimoine culturel de Batna, ses   catégories, son importance et les lois promulguées par le législateur   algérien pour la préservation et la sauvegarde du patrimoine culturel   national (loi 04-98).