Histoire - Miliana - Commémoration du 73e anniversaire de la mort du Chahid Mohamed Bouras «Un Héros de l’Algérie»

Publié par Salim Ben le 27-05-2014, 17h24 | 339

Ce mardi 27 mai, la ville de Miliana dans la wilaya d’Aïn Defla a commémoré le 73e anniversaire de la mort du fondateur des Scouts Musulmans Algériens (SMA), le Chahid Mohamed Bouras, exécuté par les autorités coloniales en 1941.

En présence des autorités locales de la wilaya et les services de la sécurité, une gerbe de fleurs a été déposée au pied de la stèle représentant le Chahid Mohamed Bouras, à l’entrée de la ville de Miliana, en présence des jeunes des Scouts et des citoyens qui ont récité la Fatiha.

Mohamed Bouras, né en février 1908 à Miliana dans le quartier des Annassers dans une famille modeste, il a fréquenté la médersa Al Falah où il a appris l’arabe et les bases théologiques de l’Islam tout en poursuivant des études au collège français de Miliana.  

Adolescent, il apprend l'histoire de sa ville, une ville où la résistance contre l'occupation française était devenue une coutume, de l'Emir Abdelkader qui en fit sa garnison en 1835, à cheikh Yakoub en 1901.

Mohamed Bouras, en compagnie de son ami d'enfance Sadek El Foul, assista un jour à un regroupement des scouts. C'est de là que naquit l'idée de créer un groupe de scouts, le groupe Ibn Khaldoun, sans même les autorisations nécessaires.

Harcelé par la pauvreté, le chômage et la «hogra» dans sa ville natale, il s'exile à Alger où il travaillera d'abord au café « La Bourse» (place des Martyrs), pour décrocher ensuite un poste de dactylographe au niveau de l'inscription maritime.

Poursuivant son idée de créer un groupe de scouts, Bouras, profitant de l'occupation allemande en France, jugea le moment opportun pour chasser les Français. Il fonda le premier groupe de scouts à Alger qu'il nomme « El Fellah ».

Sous cette couverture, il fera adhérer plusieurs jeunes de la Casbah, eux aussi victimes de l'oppression, afin de les préparer politiquement et au para-militaire.

Bouras avait de bonnes relations avec le consul allemand à Alger qui lui avait offert un pistolet. Surveillé de près par les services de renseignements français, il fut arrêté le 3 mai 1941 en possession de cette arme. La justice militaire le condamna à la peine de mort.

Il fut fusillé le 27 mai de la même année à 5h30 sur le terrain militaire de Hussein-Dey, laissant derrière lui 5 enfants en bas âge. Mohamed Bouras est enterré au cimetière de Kouba.