Soudan: Guterres appelle à une dynamique positive pour sortir de l'enlisement

Publié par Dk News le 17-05-2019, 16h06 | 9

Le secrétaire général de  l'ONU Antonio Guterres a appelé l'armée et l'opposition au Soudan à  maintenir la dynamique positive alors que les pourparlers entre les deux  parties s'enlisent pour convenir d'un calendrier pour le transfert  du pouvoir aux civils.

Dans une déclaration publiée par son porte-parole, M. Guterres a exhorté  jeudi les négociateurs des deux parties «à maintenir la dynamique positive  et à parvenir à un accord sur les détails restants». «Le secrétaire général est déterminé à continuer de travailler avec  l'Union africaine à l'appui de ce processus», poursuit la déclaration,  affirmant que l'ONU est prête à appuyer les parties prenantes soudanaises  dans les efforts qu'elles déploient pour instaurer une paix durable et  viable.

 Le chef de l'ONU a également souligné l'importance de défendre les droits  de l'Homme de tous les citoyens et de continuer à donner la priorité au  dialogue en tant que moyen de régler les différends en suspens. Mardi, le Conseil militaire de transition et les forces de l'Alliance de  la liberté et du changement (ALC) ont annoncé qu'ils avaient convenu d'une  période de transition de trois ans.

Mais mercredi, les militaires auraient  annoncé que les pourparlers étaient suspendus pendant trois jours, exigeant  que les manifestants retirent les barrages routiers d'une zone désignée de  la capitale Khartoum.

 Le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à un mouvement de  contestation inédit en raison notamment, de la hausse du prix du pain avant  de passer à la contestation politique ayant abouti à la déchéance du  président Hassan Omar el- Béchir. Depuis le début de ces manifestations, 90 personnes ont été tuées par les  forces de l'ordre selon une association de médecins proche de l'ALC, tandis  que le bilan des autorités fait état de 65 morts.

Des violences ont éclaté avant le début de la phase finale des discussions  entre le Conseil militaire au pouvoir et les représentants de l'ALC, fer de  lance du mouvement de contestation.

Cette phase doit porter sur la  composition d'un Conseil souverain, l'une des trois institutions de la  période de transition fixée à trois ans par les deux camps.