Palestine: Fruit d'une campagne, Alstom se retire du projet de tramway d'al-Qods occupée

Publié par Dk News le 17-05-2019, 16h20 | 11

Le groupe français Alstom a indiqué ne pas  participer à l’appel d’offres concernant le projet d’extension du tramway  d'al-Qods sous occupation israélienne, a rapporté vendredi la presse  française.

Le groupe avait participé à la construction de la première ligne de tram,  mais suite à une campagne menée par des organisations de défense des droits  de l’Homme et des associations pro-palestiniennes, il aurait invoqué, selon  les médias, l’impact de cette construction sur le respect des droits des  Palestiniens et l’illégalité de sa participation à ce projet au regard du  droit français.

Avant la décision du groupe, plusieurs entreprises s’étaient retirées  comme Veolia, Systra û une filiale de la compagnie ferroviaire française û  ou encore le Canadien Bombardier.

Le projet du tramway devrait relier la ville palestinienne occupée  al-Qods-Est à un quartier de la partie ouest en passant par le  centre-ville. L'Association France Palestine Solidarité (AFPS) s'est félicitée de cette  décision dans un communiqué parvenu à l'APS.

«Après le retrait en juin de Systra, filiale de la SNCF et de la RATP,  nous demandons à la dernière entreprise française historiquement impliquée  dans le projet : la Caisse des Dépôts et Consignations via sa filiale EGIS,  de s’en retirer pour ne pas se rendre complice de violations du droit  international», a indiqué cette association française qui défend les droits  des Palestiniens, demandant à l’Etat français de «jouer son rôle au titre  de ses responsabilités en matière de relations internationales comme  d’investisseur». Pour elle, La ligne de tramway existante et les extensions en projet  visent à relier al-Qods-Ouest aux colonies israéliennes implantées sur le  territoire palestinien occupé d'al-Qods-Est et à favoriser le développement  de colonies illégales en violation du droit international.

L'AFPS rappelle que la situation de la ville d'al-Qods, avec l’annexion  illégale d'al-Qods-Est, le développement galopant de ses colonies et les  transferts forcés de sa population palestinienne, est un «concentré des  violations du droit international par Israël». «La reconnaissance d'al-Qods comme capitale d’Israël par Trump et le  déplacement officiel de l'ambassade des Etats-Unis à al-Qods le 14 mai  2018, en contradiction avec les engagements de la communauté  internationale, ont encore accéléré la dégradation de la situation sur le  terrain», a-t-elle ajouté. La puissance occupante Israël a annexé la partie est d'al-Qods en 1980,  rappelle-t-on.

Cette annexion du territoire palestinien n’a pas été  reconnue par la communauté internationale.

Al-Qods-Est a été proclamé par l'Etat de Palestine future capitale  palestinienne «Après la belle victoire pour le droit que constitue le retrait d'Alstom  du projet de tramway, il est indispensable que le gouvernement français et  l'ensemble des gouvernements européens prennent clairement position contre  toute implication des entreprises dans le déni du droit que constitue la  politique israélienne d'annexion, de colonisation et d'occupation», a  appelé l'AFPS.