Iran: Zarif appelle à des «actes concrets» pour sauver l'accord nucléaire

Publié par Dk News le 17-05-2019, 16h25 | 10

Le ministre iranien des Affaires étrangères,  Mohammad Javad Zarif, a exhorté vendredi à son arrivée à Pékin la  communauté internationale à prendre «des actes concrets» pour sauver  l'accord sur le nucléaire, un an après le retrait unilatéral des Etats Unis  suivi par le rétablissement des sanctions économiques contre Téhéran, ont  rapporté des médias locaux.

«Si la communauté internationale et les autres pays membres de (l'accord),  ainsi que nos amis comme la Chine et la Russie, veulent maintenir cette  réalisation, ils doivent s'assurer par des actes concrets que les Iraniens  profitent des bénéfices du texte», a souligné lors de arrivée à Pékin le  chef de la diplomatie iranienne.

 La visite de Mohammad Javad Zarif survient dans un contexte de grave crise  entre Washington et Téhéran, notamment après le durcissement des sanctions  américains à l'égard de Téhéran, dont celle portant sur l'exportation du  pétrole et certaines matières premières iraniennes.

«Les relations économiques de l'Iran doivent être normalisées, c'est  quelque chose que souligne clairement» l'accord signé à Vienne en 2015, a  déclaré dans ce contexte le chef de la diplomatie iranienne, selon une  vidéo publiée par son ministère.  La Chine est l'un des principaux importateurs de pétrole iranien. Après un  séjour au Japon, Mohammad Javad Zarif doit évoquer vendredi avec son  homologue chinois Wang Yi l'avenir de l'accord, dont les Etats-Unis se sont  retirés unilatéralement en mai 2018.

Avec l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, le  gouvernement chinois est l'un des partenaires de l'Iran encore parties  prenantes de cet accord après le retrait américain. Fin avril, Pékin avait «fait part de sa ferme opposition à la mise en  oeuvre de sanctions unilatérales par les Etats-Unis», susceptibles de viser  les achats de pétrole iranien par la Chine. Le président américain Donald Trump avait annoncé quelques jours plus tôt  la fin début mai des dérogations qui permettaient encore à huit marchés  (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce)  d'importer du brut iranien sans s'exposer aux sanctions extraterritoriales  américaines contre l'Iran.

Washington a fait monter la pression sur Téhéran depuis début mai,  renforçant sa présence militaire dans le Golfe. Face à la campagne de «pression maximale» de l'administration Trump à son  encontre, l'Iran espère pouvoir continuer de vendre son pétrole à ses  principaux clients, notamment la Chine. M. Zarif a refusé, en outre, l'offre de dialogue sous pression proposée  par le président américain Donald Trump pour mettre fin à l'escalade des  tensions.