Arkab: Le projet de loi sur les hydrocarbures a été finalisé

Publié par Dknews le 26-05-2019, 17h30 | 18

Le projet de loi sur les hydrocarbures a été  finalisé et sera soumis aux instances compétentes pour examen et  approbation, a annoncé le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab dans un  entretien à l'APS.

«Le projet de texte a été finalisé selon les orientations du Conseil  interministériel et a été remis aux différents départements ministériels  pour d'éventuels enrichissements. En d'autres termes, nous pouvons dire que  sur le plan technique, le projet de la nouvelle loi est finalisé et qu'il  ne reste qu'à le soumettre aux instances compétentes pour examen et  approbation», a expliqué M. Arkab, sans donner d'échéance précise. «Nous avons travaillé sur une mouture et nous l'avons soumise à l'examen  et à l'appréciation du Conseil interministériel.

Les travaux du groupe de  travail que nous avons mis en place ont duré toute l'année 2018 et ont  couvert les aspects institutionnel, contractuel, fiscal et  environnemental», a-t-il précisé. (voir entretien intégral sur www.aps.dz).

Revenant sur les motivations d'élaborer une nouvelle loi sur les  hydrocarbures, M. Arkab a évoqué la tendance baissière des réserves du pays  malgré le nombre de découvertes réalisées, l'importante croissance de la  demande intérieure et pour le gaz et pour les carburants, ainsi que les  taux de croissance ayant dépassé le 7 % annuellement.

La nouvelle loi ambitionne aussi de faire face au «ralentissement  enregistré dans la conclusion de nouveaux contrats de recherche et  d'exploitation dans le cadre du partenariat, ainsi que la tendance  baissière des marchés pétroliers au cours des dernières années».

Le ministre a, dans ce sens, rappelé les résultats «modestes» enregistrés  lors des derniers appels d'offres organisés par l'Agence nationale pour la  valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), qui avaient poussé  les pouvoirs publics à revoir la loi en question.

Maintien de la règle 51/49% dans

la nouvelle loi

 Il a aussi évoqué les bouleversements enregistrés sur la scène énergétique  mondiale marquée par l'émergence de nouvelles zones productrices de pétrole  et de gaz notamment en Afrique, comme c'est le cas du Mozambique et de  l'Egypte, outre l'offre abondante qui a impacté à la baisse les prix des  hydrocarbures sur les marchés. «Cette scène énergétique mondiale a vu aussi le développement accéléré des  ressources non conventionnelles et des énergies renouvelables», a-t-il  souligné.

Partant de ces constats, la proposition de quelques amendements à la loi  sur les hydrocarbures est devenue une nécessité pour d’abord encourager et  renforcer le partenariat, a-t-il soutenu.

Pour M. Arkab, le partenariat demeure un axe stratégique et privilégié  pour augmenter l'effort d'exploration et par voie de conséquences  d'augmenter les réserves du pays afin d'assurer la sécurité énergétique à  long terme et continuer à assurer les revenus nécessaires au développement  économique et social du pays.

«Notre objectif est donc de restaurer l'attractivité de notre domaine  minier, augmenter la production et d'attirer des investissements directs  étrangers dans le secteur des hydrocarbures sans, aucunement, menacer la  souveraineté nationale», a-t-il expliqué. «Nous nous devons effectivement préserver et surtout augmenter les parts  de marchés de Sonatrach à l'international à travers l'augmentation de la  production», a-t-il ajouté.

La loi doit, par ailleurs, garantir à Sonatrach de détenir la majorité  dans l'amont pétrolier et dans les activités de transformation des  hydrocarbures.  «Nous ne reviendrons donc pas sur la règle du 51/49.

Les amendements nous  permettront toutefois d’améliorer les conditions d’investissement aux plans  juridique, institutionnel et fiscal», a-t-il affirmé.