Ecrans de smartphones: Japon Display va supprimer 1.200 emplois au Japon

Publié par Dk News le 12-06-2019, 16h47 | 17

Le fabricant japonais d'écrans pour smartphones   Japan Display, un temps numéro un du secteur, a annoncé mercredi la   suppression de 1.200 emplois au Japon en raison d'un contexte rendu   difficile par la puissance des rivaux chinois et le contexte commercial   tendu entre Pékin et Washington.

Le groupe lance un appel à départs auprès de son personnel dans   l'archipel.

Il va interrompre pendant deux à trois mois une chaîne de production   d'écrans de smartphones et réduire les lignes dédiées à ces modèles à   cristaux liquides (LCD), tout en tentant de renforcer par ailleurs la   fabrication d'écrans pour d'autres applications (automobile notamment).

«Quelques dizaines» de postes de filiales commerciales à l'étranger seront    aussi supprimés, a précisé le groupe.

«La dureté de l'environnement dans lequel nous évoluons augmente, du fait   de la guerre des prix découlant du rapide rattrapage technologique des   géants   chinois et de l'extension de leur capacité de production, ainsi qu'en   raison du différend commercial sino-américain», explique Japan Display dans   un bref communiqué.

«Il est nécessaire de faire des économies», insiste le groupe qui n'en est   pas à sa première restructuration, alors que le marché des smartphones   n'est pas en pleine forme: les ventes de ces téléphones mobiles multimédias   ont reculé de 2,7% dans le monde au 1er trimestre sur un an, selon les   données du cabinet Gartner.

Lors de sa création en 2012 via la fusion poussée par l'Etat des divisions   d'écrans de petites et moyennes tailles de Sony, Hitachi et Toshiba, Japan   Display devait devenir le «géant des écrans du pays du Soleil Levant», un   pari raté en raison d'une concurrence de plus en plus vive et d'erreurs   stratégiques.

Japan Display a tout misé sur les écrans à cristaux liquides et tardé à   investir dans la technologie des modèles organiques électroluminescents   (Oled).  Il est forcé désormais d'assainir ses activités et finances pour répondre   également aux attentes de ses nouveaux investisseurs.

Le groupe a en effet annoncé en avril un partenariat industriel avec un   consortium taïwano-chinois assorti d'une injection de fonds pour tenter de   survivre dans un secteur où il est à la traîne.

Dans le cadre de ce plan, Suwa Investment Holdings, TPK Holdings, Harvest   Tech Investment Management et Cosgrove Global Limited arrivent au capital   de la   firme nippone qui avait été créée et entretenue par un fonds semi-public   japonais, l'INCJ, lequel va perdre son statut de premier actionnaire.  Ce dernier devrait cependant continuer à renflouer Japan Display par   divers moyens.