« Reconstruire »

Publié par O. L. le 29-12-2013, 18h29 | 41

L’homme possède une vision, une hauteur de vues qui l’élève au-dessus du conjoncturel et du subalterne.

C’est en scientifique et en manager qu’il a abordé l’exercice imposé par le Forum de DK News , exercice qui donne au journaliste la chance d’avoir le dernier mot. 

Docteur d’Etat en sciences et technologies du sport, le professeur Saâdane est enseignant à l’ISTS. 
Il connaît parfaitement les structures de formation des encadreurs des activités sportives du pays, les hommes et les femmes qui œuvrent dans l’anonymat à l’émergence de nouveaux talents, de nouveaux champions dans toutes les disciplines.

Ne connaissant ni l’aigreur, ni l’amertume, il campe sur des certitudes qui concourent au travail de longue haleine, à la reconstruction du mouvement sportif national dans toutes ses composantes et disciplines, dans l’organisation de la base (écoles primaires, collèges, lycées, universités, quartiers) au sommet (les clubs de l’élite, les équipes nationales) d’un système de détection des jeunes talents encadrés et suivis par des professionnels et des pédagogues.

Rabah Saâdane n’a pas une démarche passéiste, mais il veut une approche experte, scientifique, managériale des questions du sport, c’est-à-dire, au-delà des compétitions d’une stratégie d’intégration et de spécialisation qui redonne au sport et à ses pratiquants en Algérie les honneurs et l’aura qui rejaillit sur l’ensemble de la nation.

« En 1980, l’Algérie était en avance sur bien des pays développées en matière d’organisation du sport.  On nous demandait des informations sur nos méthodes et nos conceptions, sur nos formations. Et il est vrai que les résultats dans toutes les disciplines ont suivi. Puis, il y a eu la crise et les désarticulations des années 90 : tout s’est décomposé, s’est délité». 

«Revenir aux fondamentaux parce que des millions de jeunes peuvent pratiquer le sport, progresser dans telle ou telle discipline :   Une coordination s’impose entre les institutions de l’Etat, les clubs, les sponsors (pourquoi certains ont été sponsorisés et pas d’autres ?), les encadreurs, sachant que des pédagogues, des kinés, des médecins du sport ont quitté le pays et font les beaux jours de clubs au Canada et dans d’autres pays». Rabah Saâdane ne s’étendra pas sur la pratique actuelle du professionnalisme condamné aux résultats immédiats Il souhaite que la raison et la volonté de travailler suivant un modèle unique pour tous l’emporte.