M. Rabah Saâdane, ancien entraîneur de l’EN et actuel DTN de l’ESS, invité hier du Forum de DK News - Le Foottball : C’est la formation

Publié par Saïd Abjaoui le 29-12-2013, 18h31 | 119

C’est tout de même toujours avec émotion qu’on reçoit une grande personnalité dans tout domaine, et cette fois-ci dans celui du football, et plus particulièrement le Dr Rabah Saâdane. 

Un monument, quand on jette un coup d’œil sur le déroulement de sa carrière. Il était parvenu deux fois à arracher le ticket de la Coupe. Tout le monde était dehors. Cela nous a rappelé la joie du peuple algérien le 5 juillet 1962. L’Algérie allait faire flotter l’emblème national et faire écouter l’hymne national. C’était bien un service rendu à la nation. «One, two, three, viva l’Algérie». Joueur, entraîneur, professeur à l’Institut Supérieur des technologies du sport , il donna au sport ses lettres de noblesse. 

Le Dr Rabah Saâdane, appelé affectueusement «cheikh», était hier l’invité du forum du quotidien DK News. Bien entendu, il était attendu sur plusieurs domaines liés au football.

Des questions multiples et des réponses également multiples, avec la différence soulignée par le «cheikh» qu’il répondrait à certaines questions. Nous sommes dans un contexte où les uns peuvent poser sans limites leurs questions tandis que le conférencier est maître de ses réponses. Des questions multiples peuvent appeler des réponses multiples. Il faut seulement tenir compte qu’éventuellement pour certaines questions, les réponses sont au stade de la réflexion.  

Pour Saâdane, le plan national est en totale recomposition, avec une réorganisation des élites, une main basse sur la base principale,  une formation détectable et sélective. La jeunesse doit être formée jeune et devrait nécessairement s’adapter aux exigences d’un travail dur.

 Si nous avons une jeunesse à l’extérieur, on ne peut pas la mobiliser tout le temps, car au moment où l’entraîneur a besoin de sa disponibilité, et qu’il peut même programmer des stages bloqués pour récupérer les joueurs et les habituer à travailler ensemble, il risquerait de ne pas trouver la disponibilité des joueurs qui évoluent à l’étranger. Comment pourrait-il réaliser les stages bloqués si il ne récupère pas les joueurs qualifiés ?

Pour leur donner une cohérence dans le jeu, il faudrait que les joueurs soient entièrement disponibles.  On ne peut pas créer une équipe à partir d’une équipe de jeunes instables. Il faudrait donc ramener des joueurs meilleurs que les locaux.

Il y a en Algérie deux millions de jeunes qui pratiquent. Les pays qualifiés en Coupe du monde jeunes ont des équipes pratiquement  jeunes et l’Algérie ne participe pas. L’Algérie disposait d’une équipe jeune qui avait participé en cadets au Japon en 1974 mais, depuis plus rien. L’Algérie en catégorie jeunes ne participe plus.

Il n’y a plus de dirigeants, maintenant il faut une nouvelle génération de jeunes managers pour ne pas passer à côté de la plaque. Ce n’est pas la rue qui doit décider. En Tunisie, il a été instituée une période transitoire de cinq ans puis fut ajoutée une période de 3 ans de façon à mieux négocier le virage des réformes vers le professionnalisme. 

Chez nous, on a pensé directement  à la question des salaires à augmenter comme si cela justifie la professionnalisation. Nombre de clubs ne bénéficient pas de façon égale du sponsoring.